Identité nocturne, occupation journalière. ( Libre. )

- Moonlight City. Si j'avais pensé tomber dessus aussi facilement je ne me serais pas autant monté la tête !

En effet, Dyonisos se tenait au beau milieu de la grande ville désèrtique. Aux premiers abords, elle aurait aisement pu passer pour une ville fantôme tant le silence était pesant et que le beau vampire semblait incarner la seule source vivante en ce lieu. Mais c'était sans compter la période sombre de guerre dont il avait eu vent, et il ne considéra donc pas cette ambiance presque morbide comme première impression. Au contraire, il vit cette situation comme une aubaine merveilleusement bien présentée. Depuis un certains temps, les villageois se cachaient. Certains avaient probablement périt durant cette guerre qui opposait deux clans distinct, et d'autres devaient être partis dans l'idée de ne plus y revenir malgré l'issue possible d'une victoire du Bien. Ce qui permettait donc à notre cher vampire de se trouver un petit trou abandonné où s'installer !

- J'arrive au bon moment, semble-t-il ! s'exclama Dyonisos en arborant un large sourire amusé.

L'homme à la longue chevelure blanche se mit alors à avancer d'un pas lent à travers les différentes rues en désordre, enjambant ci et là les cadavres de pancartes et autres objets victimes de la précipitation des villageois invisibles. C'était un réel champs de guerre, il n'y avait pas a dire. Et pourtant, Dyonisos tentait d'imaginer cette ville avant que la catastrophe ne survienne en traitresse. Il fût alors déçu de ne pas l'avoir surprise avant, devinant la chaleur qu'elle devait dégager, et celà même de nuit. Il soupira alors, laissant l'air de ses poumons se transformer en vapeur devant ses lèvres, puis il s'arrêta face à une boutique où la facade toute vitrée et la porte d'entrée étaient barricadées par de plus ou moins larges planches de bois. Sur le panneau qui devait présenter le magasin, il était écrit " Boutique de Mara " , et sans savoir pourquoi, le vampire sentit que c'était ici qu'il devait s'arrêter. Il s'approcha donc de l'entrée dissimulée puis il passa délicatement ses longs doigts fins sur le bois froid et sec qui cachait celle-ci avant de l'arracher d'un vif geste pour dégager la porte et y entrer, faisant tinter un petit grelot au-dessus de celle-ci qui rendait l'ambiance encore plus lourde lorsqu'on savait qu'elle ne sonnait pas un nouvel acheteur.
Il faisait horriblement noir à l'intérieur du magasin, mais ce ne fût pas un problème pour Dyonisos qui y voyait comme en plein jour. Il découvrait alors plusieurs étalages d'objets magiques et d'ingrédients, tout aussi magiques. Il parcourût lentement ceux-ci en s'arrêtant de temps à autre sur des choses qu'il n'avait jamais vu, toujours dans un fin petit sourire satisfait et amusé, jusqu'à ce qu'il arrive au comptoir. Il passa derrière celui-ci et s'arrêta immédiatement lorsqu'il tomba nez à nez avec le corps innerte d'une jeune femme aux longs cheveux noir. Comme s'il l'imitait, il resta quelques instants là, à la regardée, stoïque, puis il s'avança lentement jusqu'à elle pour s'accroupir à ses côtés.

- Quel gachis.

En effet, la vie lui avait été arrachée, mais non en vain puisque Dyonisos aperçut également le cadavre d'un démon aux traits grossiers encastré dans l'un des étalages de l'arrière boutique. La jeune femme avait donc succombé aux blessures alors qu'elle s'était probablement défendue contre cet être du mal. Dyonisos remarqua que la jeune femme tenait entre ses bras une peluche qui représentait un petit chat tigré et d'où on pouvait lire, proprement cousus sur sa petite écharpe dorée, le prénom " Aya Shoo " . Cette jeune femme devait être la-dite Mara du nom du magasin. Et cette peluche appartenait probablement à son enfant qui lui ne semblait pas ici.
Mais le beau démon se redressa, entendant alors le tintement de la cloche à l'entrée. Quelqu'un avait également pénétré dans le magasin.

Malgré la courtoisie de Dyonisos, il était certain que cette jeune femme ne semblait pas disposée à parlementer de quoi que ce soit. Le corps ainsi sans vie de son amie en était probablement et sûrement l'une des premières causes, et l'enigmatique vampire ne dit pas un mot lorsqu'il l'observa user de magie étrange sur celle-ci.
En effet, cette jeune femme semblait être une sorcière a la vue des cinq bougie qu'elle fit apparaitre, disposée correctement autour de la défunte. Elle entama ensuite ce qu'il semblait être une incantation afin que son âme puisse rejoindre les cieux et qu'elle repose en paix, ce que respecta parfaitement Dyonisos par un silence entendu. D'une nature non réellement maléfique, lorsqu'il vit l'âme de la malheureuse se détacher avec grâce de son corps, il lui adressa une brève prière silencieuse pour accompagner les dires de la sorcière juste avant que son corps ne s'évapore lentement et silencieusement.

- Impressionnant.

Il regarda la sorcière brune se relever tandis qu'elle affirmait avoir horreur de celà, puis il ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire désolé en passant sa main dans sa longue chevelure blanche.

- Je peux imaginer. Mais grâce à vous, son âme ne se retrouvera pas aux griffes de vils démons ou autres sorciers maléfiques. dit-il d'un air détaché comme petite phrase de récomfort, pour la forme.

Puis enfin, Dyonisos plongea son regard dans le sien avant de faire quelques pas dans l'allée où ils se trouvaient, comme s'il inspectait les lieux, ou décombres.

- Je sais que le moment est très mal choisis, mais cet endroit me plait. Et comme sa propriétaire vient de partir sous nos yeux, j'imaginais pouvoir rester ici.

Grace au tact de l'intriguant vampire, la jeune femme aux cheveux chatains ne tenta pas de le mettre dehors lorsqu'il lui confia qu'il désirait s'installer ici. Peut-être n'avait-elle pas les idées claires à cause de la disparition soudaine de son amie, mais pour le moment, tout jouait en faveur de Dyonisos et celà lui convenait parfaitement.
Peu après, un chaton de couleur sombre apparût non loin d'eux, allant même jusqu'à se poster aux côtés de la sorcière et s'avançant prudement vers le vampire, comme s'il l'analysait. C'est à cet instant que celui-ci pu remarquer que le félin avait les même yeux dorés que la jeune femme, et il pu en conclure qu'il faisait face à son familier, chose courante de nos jours.
Puis enfin, la jeune femme dont il ignorait toujours le nom lui confia cependant qu'il aurait du mal à rendre l'endroit en état, ce qui fit doucement sourire Dyonisos qui regardait à présent tout autour d'eux, lentement.

- Cet endroit est remplit d'energies diverses. C'est ce qui fait sa tranquilité et sa force. Je n'ai pas besoin d'un endroit idyllique pour ce que je veux faire.

Il s'avança vers le comptoir et s'y adossa en croisant les bras sur son torse uniquement recouvert de ce tee-shirt en resille noire avant de la regardée en souriant.

- Et, puisque nous parlementons ainsi, puis-je savoir votre nom ? Nos routes pourraient se recroisées et je ne voudrais pas être indisposé quant à votre identité.

Alors que Dyonisos laissait son regard vagabonder sur les différentes pièces détruites du magasin, la jeune fille se présenta sous le nom d'Alissa Haliwell, n'oubliant pas de préciser qu'elle était la descendante directe de cette grande famille de sorciers depuis des générations. Et en effet, le vampire avait déjà entendu à nombreuses reprises ce nom sans pour autant y avoir réellement fait attention.

- Alissa Haliwell. répéta-t-il de sa voix claire, comme pour être sûr de ne pas l'oublier.

Par la suite, le petit félin smbre de cette dernière grimpa sur le comptoir pour s'approcher de l'étrange créature de la nuit qui le fixa de ses yeux pâles. Dyonisos esquissa un fin sourire sans aucune méchanceté mais cependant toujours enigmatique, propre à sa personne, tout en avançant sa main blanche, paume tendue, vers le chaton afin de lui faire sentir qu'il ne lui ferait rien.
Pendant ce temps, la sorcière lui fit une autre démonstration de ses pouvoirs en réorganisant les quelques fioles magiques qui se trouvaient çi et là au sol, toujours dans cette mine attristée. Le beau vampire la considéra un instant de ses beaux yeux transparents avant d'émettre un petit rire distingué.

- Ne vous inquiètez pas pour cet endroit, je n'en ferais pas un lieu de vice et de débauche. J'ai l'intention d'y travailler à mon compte.