Party rock at the guild ♫♪ (L'alcool, c'est mal...) [PV Dante]

Notre première mission avait été un véritable succès. Alors pourquoi cette victoire me laissait une goût amère en bouche ?

Une fois Reiner et ses hommes neutralisés, Len et moi nous nous étions très vite demandé comment nous allions bien pouvoir gérer tous animaux retenus ici. Le blondinet se creusa la tête pendant une bonne dizaine de minutes avant qu’un groupe de miliciens - visiblement alertés par le remue-ménage que nous avions causé - ne vienne  à notre rencontre. Il suffit de montrer nos insignes de guilde pour qu’il donne du crédit à nos propos et prennent le reste des chose en charge. Ce qu’ils comptaient faire  ? Je n’en avais aucune idée. Depuis le départ de Zeiph, je ne cessais de ruminer, laissant Len gérer presque seul la situation.

La réaction qu’avait eu mon familier m’attristait quelque peu. Cela faisait un problème en plus à gérer. Comme s'il y en avait pas assez comme cela…

En ce moment, je ne savais plus trop où donner de la tête, les soucis de famille s’accumulant, se complexifiant de plus en plus. Noctis et Nero ne cessaient de faire parler d’eux, ce qui d’une façon ou d’une autre me retombait fatalement dessus. Sans parler des tensions existantes entre Yukia et moi, tensions que je venais sans doute d'envenimer en me servant son familier comme appât. A bien y repenser, je me disais qu’on avait eu de la chance que l’animal n’ait aucune blessure, voire pire. Yukia ne me l’aurait jamais pardonné. J'avais d’ailleurs déposer le petit canidé devant l’auberge en toute discrétion, n’étant ni d’humeur, ni prêt à subir la colère de ma jumelle.

Le reste du trajet c’était fait dans le plus grand des calmes, pour ma part. Mon coéquipier avait bien essayé de lancer la discussion mais mes réponses étaient brèves et évasives, je n’avais clairement pas la tête à converser pour l’instant. Mais, puisque l’ange n’était nullement responsable de cela, je lui ébouriffai les cheveux et lui offrit un fin sourire tandis que la silhouette de la guilde émergeait non-loin.

- Tu as fait du bon boulot, tu sais ! C’était assez impressionnant ! Lui confiais-je avec un fin sourire, histoire qu’il ne se fasse pas de soucis à mon égard. Inquiéter Len était bien la dernière chose que souhaitais.

Len…

Lui aussi me causait du tracas, d’une certaine manière. J’avais vraiment du mal à comprendre mon ressenti à propos du jeune ange. Le considérais-je comme un ami, un coéquipier, un compagnon ou… Peut-être plus ? Je secouai la tête à cette dernière pensée. Non… Je ne pouvais pas voir le blondinet autrement que comme un ami, n’est-ce pas ? Ce genre de chose n’était pas possible ?

Perdu dans de profondes réflexions, j’eus un léger sursaut lorsque Xecty, la cheffe de guilde, me tendit un verre de thé glacé.

- Ah… Heu… Merci.  Dis-je un peu embarrassé. Je n’avais rien écouté à la conversation depuis que nous nous étions installés au bar.

Sirotant tranquillement mon verre, je reportai mon attention sur le chahut derrière, laissant Len gérer le suivi de mission avec Xecty. Je ne savais pas ce qu’il se passait mais les membres présents avaient l’air de bien s’amuser.

- Hey ! Vous deux ! Restez pas plantés là et rejoignez-nous ! Lança Wrex, l’un des plus anciens membres de la guilde.

Lançant un regard de biais à Len pour essayer de voir ce qu’il comptait faire, je me dirigeai vers la joyeuse troupe. Il y avait là six membres de la guilde. Ils étaient tous autour d’une table et semblaient jouer à un jeu de cartes qui ne me disait rien du tout.

- Vous vous joignez à nous ?
- Heu… Je veux bien mais il va falloir m’expliquer les règles.
- Bien sûr ! Mais avant, il te faut un verre !

J’aurais dû me douter que ça allait finir mal, mais tout ce que je souhaitais c’était me change les idées. L’alcool avait semblé être une bonne idée sur le moment.

Définitivement, ça ne l’étais pas ! Mais alors vraiment pas !

Combien de temps était depuis que j'avais rejoint la table de Wrex ? Aucune idée ! Mais plusieurs heures devaient s’être écoulées, à en juger par la faible luminosité au dehors. Je n’avais plus vraiment aucune notion du temps, ni même de ce qu’il s’était passé depuis le jeu de carte. Les parties s’étaient enchaînées, les verres aussi. Je me retrouvais à présent à livrer un bras de fer contre Silver. Sans grande surprise, je remportai la partie, la dixième d’affilée !

- Et nous avons donc notre grand champion ! Tonna Wrex tout en levant mon bras.
- Je t’attends avec une nouvelle coupe demain ! Lançais-je à Silver avec un rire amusé tout en attrapant un nouveau verre qui traînait sur la table !

J’avais vraiment perdu le fil des événements, mais je me sentais bien, léger. Adieux mes problèmes ! J’en avais même été jusqu’à éluder la présence de mon coéquipier. Je l’avais perdu de vue à un moment et ne m’étais guère préoccuper de le chercher par la suite puisque l’on m’avait traîné jusqu’à une table pour ce fameux tournoi de bras de fer. Les choses me dépassaient quelque peu, si bien que je ne réagis pas lorsque Milla - une autre membre de la guilde avec qui je m’entendais assez bien - s’installa sur mes genoux et me vola un baiser des plus… sulfureux ?

- Voilà la récompense pour notre champion… Souffla-t-elle sur un ton séducteur, nullement gênée par tous les yeux posés sur nous et les sifflements d’admiration résonnant partout.

Moi, je me contentai de la fixer d’un air hébété, tel un imbécile heureux. Ca, je ne m’y attendais pas du tout. Milla venait de me voler mon premier baiser…

L’alcool, c’est mal...

- C’est que tu es adorable quand tu affiches cette moue surprise. Lâcha Milla tandis qu’elle me pinçait affectueusement la joue.

Ca… Je devais avouer que je ne m’y attendais nullement !

Milla était l’une des premières et rares personnes avec qui j’avais noué une sorte de lien. Jusqu’ici, je pensais qu’il ne s’agissait que de camaderie mais visiblement la jeune femme avait d’autres idées en tête. Ou alors avait-elle juste fait cela pour s’amuser ? Il y avait-il d’autres raisons ?

- Je… Heu… J’ai…
- Et bien, et bien ! Je ne pensais pas que tu en perdrais l’usage de la parole ! Plaisanta la jeune femme toujours installée sur mes genoux et qui jouait à présent avec une mèche de mes cheveux.

Ca pour avoir perdu l’usage de la parole, je l’avais perdu. J’étais tout simplement incapable d’avoir une pensée cohérente. Il m’avait semblé entendre le bruit d’un fracas non-loin mais même cela ne me permit pas de reconnecter avec la réalité.

Je ne m’y attendais simplement pas…

Jamais Milla ne m’avait donné l’impression d’être intéressé par ma personne et l’idée de pouvoir intéresser quelqu’un, de cette façon, ne m’avait traversé l’esprit. Je n’avais jamais pensé aux gens de cette manière - si l’on puit le dire ainsi - ni même envisagé que je pourrais avoir un jour ce type de relation. Enfin… pas que je l’envisageais à présent ou… peut-être que si ? Raaaaah ! Moi qui voulais éviter de me prendre la tête ce soir et passer du bon temps, ça semblait fichu !

Et alors que j’étais complètement perdu dans mes pensée, entendant à peine le brouhaha autour de moi, une mélodie fredonnée fit taire le tumulte de mes pensées. J’avais l’impression de l’avoir déjà entendue tout en ayant l’impression que c’était inédit.Étrange… Mais alors que je cherchais où j’avais déjà pu entendre un tel air, je fus pris d’un haut-le-coeur soudain.

Il fallait que je sorte d’ici, et vite !

Je délogeai donc Milla de mes genoux un peu brusquement et me dirigeai vers le jardin de la guilde. Le premier pauvre buisson que je croisai, je reçu tout le contenu de mon estomac. Très classe… je sais…

Après quelques minutes, la nausée me quitta pour mon plus grand bonheur, je restai tout de même quelques instants assis en tailleur dans l’herbe, profitant de la fraîcheur de la nuit pour me remettre de mes émotions. Boire à outrance n’était finalement pas une très bonne idée. Surtout j’avais l’impression de ressentir les effets  de l’alcool encore plus fort que précédemment.

- Dante ? Tout va bien ?  Me demanda Milla tandis qu’elle posait une main sur mon épaule.

Et aussi soudainement que tout à l’heure, je fus de nouveau assailli pas un second haut-le-coeur. C’est comme si le toucher de Milla me donnait envie de vomir.

Tu parles d’une soirée de détente !

*Mais pourquoi j’ai fait ça…*

Une pensée qui me traversa l’esprit tandis que la nausée reprenait de plus belle et que Milla me frottait le dos. Tout allait pourtant bien avant qu’elle ne me rejoigne. A croire qu’elle était celle qui me rendait malade…

Je divaguais certainement. Une chose pareille n’était pas possible, n’est-ce pas ? Pourtant lorsque la sorcière s’éloigna sous la recommandation de Len, je m’en sentis presque soulager. Celui qui se jouait de moi était un vrai sadique… Enfin, j’étais à des lieues de cela pour l’instant.

- Beuh… J’tiens bien l’alcool. Mieux qu’toi j’parie ! Rétorquais-je l’esprit toujours embrumé par la boisson.

Tout en clamant haut et fort ce probable mensonge, je plantai mon regard dans celui de Len, comme si je le mettais au défis de retourner à l’intérieur et de vérifier mes dires tout de suite. Mais le simple fait de penser à de l’alcool fit visiblement réagir mon estomac. Voulant à tout prix éviter d’être de nouveau barbouillé, je décidai de reporter mon attention sur autre chose. Pour une raison que j’ignore, ce fut sur le visage de l’ange face à moi.

Il fallait bien avouer qu’il était plutôt mignon… C’est un jugement totalement objectif, évidemment ! Je le détaillai quelque secondes, n’écoutant que d’une oreille distraite ce qu’il racontait à propos de cette journée alors qu’il me libérait de son emprise. Mes yeux finirent par atterrir sur ses lèvres et, l’espace d’une demi-seconde, je me demandai quel effet cela fera si j’embrassais l’ange.

Est-ce que ce serait aussi insipide que le baiser partager avec Milla ?

C’était, d’ailleurs, quelque peu décevant pour un premier baiser. Les gens avaient l’habitude de dire qu’il s’agissait d’une chose plutôt plaisante, électrisante même, mais ce ne fut pourtant pas le cas. Est-ce que ce serait différent si j’embrassais Len ? J’avais envie d'embrasser Len.

Embrasser un garçon, vraiment ! L’alcool, ça vous met de drôles d’idées en tête !

- Je voulais simplement que tu saches que je suis là pour t'écouter si tu en as besoin, parce que c'est important d'extérioriser ses émotions, ça fait beaucoup de bien en général.
- Hum ?

Je revins doucement sur Terre, essayant de faire fit du fait que mes joues chauffaient très fort, subitement. Tout ça c’était forcément le fait de l’alcool ! C’est pas comme si ce genre de chose m’étaient déjà arrivée en présence de mon coéquipier. Enfin… Si… Mais c’était à cause de la fatigue !

- Merci… J’essaierai à l’avenir mais, je ne promets rien… Je n’ai pas vraiment été habitué ou encouragé à parler de ce que je pouvais ressentir, tu sais… Confiais-je à Len tout en triturant le mouchoir qu’il m’avait prêté.

Non, chez les Rasphodos on ne parlait pas de ce que l’on ressentait. Les Rasphodos sont fiers, orgueilleux et puissants. Ils ne se laissent pas dompter par leurs troubles émotionnels. Un Rasphodos a un foi inébranlable en lui-même, il ne se pose pas de question et avance fièrement vers ses objectifs. Autant dire qu’avec une telle éducation, les discussions quant à ce que l’on pouvait ressentir étaient rares, voire inexistantes. Mon père ne voulait rien savoir de tout cela. De façon plus générale, en ce qui me concernait, mon père ne voulait rien savoir du tout. A ses yeux, je suis juste un échec et un poids.

* Un bon à rien, tout juste bon à jeter l'opprobre sur le Clan*

Je sentis mes épaules s’affaisser de plus belle tandis que les paroles de mon géniteur me revenaient à l’esprit.

- Je sais que ce n’était pas malin mais… J’avais besoin de me vider l’esprit un peu. D’oublier. Le rejet de Zeïph… Ca a fait remonter plein de chose à la surface. J’ai certes l’habitude d’être jeté mais… Ca n’en reste pas moins désagréable. Surtout que j’ai l’impression d’être totalement seul en ce moment. Expliquais-je à Len tandis que ma voix tremblait quelque peu. Yukia n’a pas besoin de moi, mon familier ne veut pas de moi, le reste de ma famille veut ma mort. Il ya des jours où… Où je me demande si ma venue au monde était une bonne chose.

Une pensée que je n’avais jamais partagé avec personne, pas même Yukia. C’était à croire que l’alcool me déliait la langue. Et pas seulement, à vrai dire. Car en disant tout cela, je devais faire un effort surhumain pour ne pas laisser les larmes couler. Pourtant, j’en vis quelques une tomber sur la paume de mes mains et m’empressai donc d’essuyer celles qui couvraient mes joues.

C’est fou comme de simples mots, de simples gestes peuvent faire dégénérer les choses…

L’heure était à la confidence. Allez savoir si c’était l’alcool qui me permettait d'extérioriser mon ressenti ou si j'avais accumulé tellement que je ne pouvais plus rien garder pour moi-même mais toujours est-il que j’étais en train de faire part de ce que je ressentais à mon coéquipier. Une grande première pour moi depuis très longtemps. Trop longtemps visiblement.

Je n’arrivais juste pas à arrêter mes larmes, elles coulaient silencieusement, sans un sanglot tandis que mes paroles coulaient elles aussi, avec un calme étrange. C’était des paroles dures et pourtant, cela me faisait du bien de les dire, je me sentais plus soulager. Les larmes que je peinais à cacher, elles aussi me faisaient du bien. Depuis combien de temps ne m’étais-je plus laissé aller de la sorte ?

L’alcool n’était peut-être pas une aussi mauvaise idée au final !

L’étreinte de Len me pris de court, si bien que j’eus un sursaut tandis que ses bras m’entouraient. Mais je me laissai bien vite aller dans ses bras, profitant de la chaleur et de réconfort qu’il me communiquait.C’était agréable. J’en aurai presque soupire d’aise. Ce de contact m’avait énormément manqué. Ce n’était pas la même chose que les étreintes de Yukia, mais elles n’en étaient pas moins agréables. Malheureusement, le blondinet la rompit un peu trop vite à mon goût pour poser ses mains sur mes épaules, voulant sans doute capter mon attention.

Je l’écoutais, le regard baissé, un peu honteux. C’est vrai… Je l’avais oublié. Je ne pensais pas que mes mots l’affecteraient ainsi…

- Je...
- En tous cas moi, je ne te laisserai jamais tomber

Je ne pu que sourire. Il y avait tant de certitude dans sa voix, dans son regard. Comment ne pas lui faire confiance ? Je lui souris faiblement, mes yeux rougis par les larmes planter dans les siens, essayant de décrypter l’étrange lueur qui y brillaient. Et puis, sans vraiment que je comprenne comment ni pourquoi, les lèvres du l’ange se trouvèrent scellée au miennes.

C’est un baiser chaste, timide et presque fugace. Rien à avoir avec celui échangé avec Mille quelques instant plus tôt. Et pourtant… Pourtant, ce baiser-ci avait déclenché quelque chose. J’avais l’impression d’avoir une nuée de papillons à la place de l’estomac et mon coeur tambourinait comme un diable. Quand Len s’écarta, je le fixai avec un air hébété. Un air hébété et presque déçu.

Je ne voulais pas qu’il s’arrête. Je voulais qu’il recommence !

L’esprit toujours embrumé par la boisson, je me sentis envahis par une hardiesse que je ne me connaissais pas et m’emparai à mon tour des lèvres de l’ange. Ce baiser doux et innocent se fait bien vite plus vorace et envieux. Subitement, l’herbe fraîche laissa place au moelleux d’un matelas. Sans même vraiment m’en rendre compte, je nous avait téléporte l’ange et moi dans les dortoirs.

Je ne sais pas trop comment, mais je m’étais retrouvé au-dessus de lui. Le souffle court, je m’emparai une nouvelle de sa bouche, ne voulant nullement que cette sensation me quitte. Je m’en séparai pourtant pour partir à l’exploration du cou du blondinet tandis qu’une main un peu curieuse se faufilait sous son t-shirt.

La suite ? Et bien…

Aucune idée. J’eu un trou noir, l’espace de quelque minutes et puis, ce fut comme si tout l’alcool que j’avais dans le sang s’évaporait subitement. Et, alors que j’étais toujours au-dessus d’un Len qui ne portait plus de haut tandis que mes doigts s’étaient arrêtés à la limite dessinée par son pantalon, je recouvrai tout ma lucidité. Je réalisai ce qu’il était en train de se passer avec une violence inouïe, me faire charger par un troupeau de béhémoths n’aurait pas eu autant d’effet.

- Je… Commançais-je alors que je m’écartai de Len et posai sur lui un regard terrifié, pareil à celui d’un enfant surpris à faire une bêtise.

J’essayai une nouvelle fois de formuler des mots mais rien ne voulait sortir. Je me contentai de regarder l’ange avec ce regard tétanisé. L’instant d’après, j’étais dans une autre pièce. La réservé au vu des nombreuses caisses et de la pourrière qui trainaient là. Je m’étais téléporter ailleurs, trop honteux pour faire face au jeune homme à la chevelure blonde.

- Et merde… Sifflais-je tandis que je réalisai ce qui venait de se passer, ce qui cela voulait signifier.

Non… Ca ne se pouvait juste pas. Ce genre de choses n’était nullement tolérées chez les miens. Par la Première ! Pourquoi fallait-il que fasse toute de travers ?! Qu’est-ce qui n’allait pas chez moi…

Je cogitai sur la question pendant un long moment  avant de me décidé à attraper une couverture traînant dans le coin et d’essayer de dormir. Personne ne viendrait me chercher ici. Je pourrai avoir un moment de répis. La nuit porte conseil, dit-on…

Sauf qu’au réveil, je ne fus pas plus avancé. Les événements de la veille me paraissait être un mauvais rêve mais la migraine qui me lacèrait le crâne me disait le contraire… Toujours roulé en boule dans la vieille couverture, je gémis tandis que la porte s’ouvrait dans un grincement qui me semblait bizarrement amplifié. Je me redressais tandis qu’une silhouette se dessinait dans l’embrasure de la porte.

- Dante ! C’est la que tu te cachais. On se demandait tous où tu étais passé ! Len…
C’était Milla. Je ne fis même pas attention à la suite de ses dires. Cette histoire de baiser toujours en tête. Et, comme si je voulais me prouver qu’il n’y avait aucune différence entre Len et Milla, que la baiser échangé avec l’ange ne voulait rien dire de plus que celui échangé avec la sorcière. Je m’approchai de celle-ci et m’emparai de ses lèvres sans crier gare. Elle lanca le même regard surpris que celui que je lui avais donné hier. Elle ne s’y attendait visiblement pas.

Toujours rien. Ca n’avait rien à voir avec celui échanger avec mon coéquipier.

* Peut-être que si je vais un peu plus loin…*

C’est donc ce que je fis, jusqu’à ce que quelqu’un nous interromps alors que j’avais la tête enfouie dans le cou de la sorcière. Elle semblait apprécier le traitement. De mon côté et bien… L’effet escompté n’était pas au rendez-vous. Ce visiteur impromptu m’empêchais sans doute de commette une belle bourde… ou pas...