Just an other "hey"?...[PV Dagnir]

Pourtant je savais que je ne devais pas partir... Mes sœurs m'en interdisait formellement...
Alors pourquoi m'était-je retrouver une nouvelle fois dans la foret en balade nocturne? En fait... pourquoi avait ai-je désobéis délibérément?.. Pour le revoir. Oui, je croyais être tombée amoureuse pour vrai. Je n'arivais pas a me l'admettre, certe, mais c'était comme ça.Je n'y pouvais rien.
C'est ainsi que je m'étais retrouvée dans la foret de Moonlight, ce bois magique qui abritait une foule de créatures toutes plus étrange les unes que les autres. Je m'étais aventurer loin dans les bois, car je savais qu'il n'allait pas surgir à l'orée.
L'atmosphère était calme, sans une graine de vent. Je m'étais assise dans un arbre, je rêvais.
Ma solitude était éternelle. Et c'était pareil pour mes soeurs. La vie n'est pas facile quand tu es la seule représentante de ton espèce dans une maison qui abrite trois ange, deux neko et une sorcière. Mais le calm revenait toujours lorsque je partais la nuit.
Je regardais le paysage, j'espérais vraiment le voir. Mais peut-être son cœur était-il déjà pris? Et qu'est ce que j'allais bien pouvoir lui dire s'il surgissait devant moi?

Une autre nuit sous le signe d'un calme apparent et pourtant, souvent emprunt à être un simple rêve. Une croyance improbable. Un espoir déjà voué à disparaitre.

Oui, c'était à peu près ce qui taraudait l'esprit de Dagnir depuis quelques jours. En ville, il avait pu constater que le calme commençait à reprendre le dessus sur la guerre, doucement mais sûrement. Les habitants s'afferaient à réparer les bâtiments détruits ou brulés, et tout mal semblait avoir disparu de Moonlight. Pourtant, il savait mieux que personne que les êtres du mal ne s'arrêteraient pas en si bon chemin. La paix était revenue, certe, mais pour combien de temps ?

Il fallait profiter de ces jours tranquilles, et quoi de mieux pour cela qu'une ballade nocturne, comme à l'habitude. Après tout, même en période de trouble, le jeune elfe n'avait pas voulu chambouler sa manière de vivre dans son pays natal, et ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait modifier quelque chose !
C'est donc tranquillement que Dagnir allait d'arbres en arbres, toujours avec cette agilité de chat qui était propre à tous ceux de sa race. Et au bout de quelques minutes, il atterit sur une branche qui n'était pas vide ... Puisque face à lui se tenait une autre elfe, une jeune femme aux longs cheveux blonds et aux yeux mauves. Il la connaissait pour l'avoir aidée, elle et ses soeurs, il y a de cela plusieurs semaines maintenant.

- Elfée, c'est toi ?

Bien sûr que c'était elle, il n'y avait pas de doute possible, et il se remit inconsciemment à penser à ce qu'il avait fait pour elle. Il avait tué sa soeur adoptive, une démone avide de sang. Il se demandait seulement maintenant si la jeune fille avait pu lui en vouloir d'avoir fait une telle chose. Dans tous les cas, elle n'avait pas l'air de vouloir s'enfuir ou de vouloir agresser le bel elfe, qui resta devant elle à la fixer de ses si beaux yeux bleu mêlés de gris ...

-Da...Dagnir?

En effet, un jeune elfe était apparut devant moi, et j'étais presque sans mots. C'est ce que j'avais espèré, le revoir, et on me permettait cela aussi facilement?

-Je... je suis contente de te voir...

Dis-je, maladroitement. En fait, je ne savais pas dutout quoi dire. Je souris tout aussi maladroitement, puis je demandais:

-Comment tu vas?

La jeune elfe parut une nouvelle fois surprise de voir Dagnir devant elle, et ce dernier ne pu s'empêcher d'en sourire. Comme la première fois où ils s'étaient rencontré, elle ne l'avait pas senti arriver. Il s'installa sur la branche non loin d'elle, sans quitter son fin sourire amusé.

- Je vais finir par croire que je suis surprenant.

Il conserva son si beau regard sur la jeune femme blonde, tandis qu'elle lui disait être heureuse de le voir. Elle lui demanda ensuite comment il allait, et il décida de répondre simplement.

- Bien, et toi ?

Il avait l'impression qu'Elfée dissimulait quelque chose, ou alors, l'avait-il dérangée dans ses pensées en apparaissant si soudainement ? Certainement, mais il n'avait pourtant pas l'intention de s'excuser. Ce n'était pas de sa faute après tout si la jeune elfe était souvent ailleurs.
Dagnir n'était pas partie en ballade dans l'espoir de trouver quelqu'un avec qui parler, mais rien ne lui donnait envie de s'en aller et de laisser Elfée toute seule, sauf si elle le lui demandait. Aussi, il décida de rester là, installé confortablement sur sa branche, silencieux pendant un moment, jusqu'à ce qu'il décida de briser le silence instaurer en posant un question simple mais directe :

- Tout se passe bien avec tes "sœurs" ? lui demanda-t-il, et l'on pouvait presque sentir les guillemets dans sa voix.

*Surprenant, oui...*

Tout ce bousculait si vite, dans ma tête... Essayer de dissimuler ce que je ressentais à son égard était certe facile, mais répondre a ses questions sans rougir, ça, ce ne l'était pas. Je détournais le regard alors qu'il me demandais si j'allais bien, répondant tout aussi simplement que lui:

-Bien, oui. Merci.

Puis le silence tomba. Il ne le brisait pas alors je fis de même. Discrètement, j'osais parfois un regard dans sa direction, mais je détournais vite mon regard, de peur de croisé ses yeux argents. Si je les croisais, j'allais me mettre a balbutier des mots incompréhensible et je n'avais pas dutout envie de ressembler a une tarte.
Puis, il osa défaire l'harmonie de ce silence en me posant une question sur mes sœurs.

-Eh bien... Lylianne est morte de ta main, comme tu peux très bien le savoir, mais elle va probablement ce faire remplacer, vu sa méchanceté. Les Manuelle sont impardonnables à ce sujet, la douleure n'a pas sa raison d'être. Elle est morte, et puisque le destin en voulait ainsi, nous avons rencontrer une jeune sorcière assez habile en magie qui vide le trou causé par Lylianne.

Je pris une pause, fermant les yeux puis lâcha.

-Ne crois pas que je t'en veux pour l'avoir tuer, n'est-ce pas? Si c'était écrit, il n'y a aucunes raisons pour que je te considère comme coupable. En fait, je t'aime bien, Dagnir.

Je rougie légèrement tout en essayant a peut-près de le cacher en souriant maladroitement.

La jeune elfe lui répondit tout aussi simplement qu'elle allait bien, puis après un moment, commença à lui parler de Lylianne. Cette "soeur", une démone que Dagnir avait affronté, vaincu et tué. Il savait au moment de l'achever que ce geste ferait énormément de peine à Elfée, mais il l'avait quand même fait. C'était peut-être de l'égoïsme finalement, il n'y avait jamais vraiment pensé.
Mais quand la jeune femme aux longs cheveux blonds lui affirma qu'elle ne lui en voulait pas d'avoir tué cette démone, et ajouta même qu'elle l'aimait bien, le bel elfe posa son regard bleu-gris sur elle, qui lui souriait doucement, ses joues légèrement rougies.

- Oui, c'était écrit. Les démons comme elles doivent tous périr, lui répondit-il en conservant ce regard et cette voix froide, qui lui étaient tous deux si particuliers.

Une démone qui voulait s'en prendre à des innopcents et qui n'a pas hésité une seconde à se défendre contre un parfait inconnu venu seulement protéger deux âmes bénéfiques ... Oui, elle ne méritait que la mort.
Puis, les mots de la jeuen elfe lui revinrent en tête. Une sorcière était arrivée chez elle et avait remplacé la démone ? Tiens donc ...

- Vous avez accueillis une sorcière chez vous ? Vous êtes sûre qu'elle n'est pas dangereuse au moins ? demanda-t-il, légèrement inquiet.

J'approuvais les paroles de Dagnir lorsqu'il me dit que c'était écrit, que les démons comme elle devaient tous périr. Je ne sais pas comment j'avais fait pour faire une chose pareille, j'étais un peu honteuse d'avoir fait confience à une être aussi... démoniaque qu'elle. Je la détestais, à présent. Par contre, lorsque Dagnir me demanda si la jeune sorcière était dangereuse, je secouais doucement la tête en signe de dénégation.

-Non, Amélia n'est pas comme ça. Elle n'a vraiment pas l'air méchante, elle a tellement l'aire inofensive...

A l'accusation indirecte de Dagnir, la jeune elfe lui répondit que cette Amélia n'avait pas l'air méchante, qu'elle paraissait même innofensif, et le beau jeune homme aux longs cheveux noirs ne pu retenir un soupir désolé, avant de planter un regard des plus sérieux dans celui de son interlocutrice.

- Tu te fies encore aux apparences Elfée ?

Cette fois-ci, c'est lui qui secoua doucement la tête de droite à gauche. Ce n'était pas de l'agacement, ni de l'exaspération. En fait, il était un peu déçu d'une telle réaction de la part de la jeune femme aux yeux mauves.

- Tu devrais pourtant savoir mieux que quiconque que les apparences sont trompeuses.

Et il faisait une nouvelle fois référence sans lavouer à la jeune démone qu'il avait tué. Il avait peut-être tort à propos de cette sorcière, c'était bien évidemment ce qu'il espérait au plus profond de lui, mais il avait déjà rencontré des sorciers maléfiques en Enfer, et certains se cachaient sous des apparences innocentes pour tromper leur entourage.

- Il serait préférable que tu apprennes à la connaitre avant d'affirmer qu'elle est si innofensive qu'elle le prétend. Il est facile de dissimuler ses véritables intentions, crois-moi.

Il n'avait pas quitter une seule seconde son regard du sien. N'importe qui aurait été effrayé de se tenir face à un homme aussi menaçant, mais pourtant, il voulait silplement mettre en garde Elfée. Il ne voulait pas qu'il lui arrive plus de malheurs que ce qu'elle n'avait déjà eu à subir.

Dagnir me contredisait, mais il ne pouvait contre dire ma sœur, Ukia. Ukia savait lire dans les pensées, et au moment de notre décision, elle était là, connecté dans la tête d'Amelia. Non, il ne pouvait contredire cette preuve. Amelia était certe nouvelle, mais nous voyons très bien que dans son esprit, elle ne pouvait même pas faire de mal a une mouche.

-Tu la rencontreras, si il faut.

Je souris timidement et ajoutais, a la plaisanterie:

-Tu la tueras, si elle est vraiment redoutable!

La jeune elfe semblait vraiment très sûre d'elle, et usa même d'un peu d'humour face au sérieux de Dagnir. Ce dernier se permit de sourire très légèrement lui aussi, histoire de ne pas rester froid éternellement.

- Si elle est redoutable en vous aidant, je n'aurais rien à faire. Mais dans le cas contraire, ce sera un plaisir.

Aucun sadisme, pas non plus de méchanceté. Une triste réalité qui l'obligeait à tuer pour survivre et protéger le peu de personne qu'il appréciait encore. Pour préserver son monde de toutes les nuisances existantes. Des hostilités peut-être radicales pour certains, mais essentielles, capitales même pour le jeune elfe. Il ne voyait pas d'autre chemin à suivre, à vrai dire. Il se cherchait encore. Finalement, il n'avait pas tant changé que cela depuis avant sa captivité. Il s'était endurci, mais au fond, il était un enfant.

- La raison de cette sortie nocturne est la même que la dernière fois ? demanda-t-il comme pour changer de conversation.

Dagnir me dit qu'il allait la tuer que si elle était une nuisance pour nous, et me demanda si ma balade nocturne était pour la même raison que la dernière fois.

-Pour m'échapper de l'emprise de mes soeurs? Oui.

A vrai dire, depuis qu'Haku était arrivée chez nous avec sa soeur, elles me tapaient sur les nerf. Surtout Tatiana. Je n'étais plus capable de la sentire, elle et ses petites manies du genre "Je vais prendre le contrôle de la famille, je suis plus si et plus ça que toutes vous trois!" Et puis... Je n'en pouvais plus de cette maison. J'avais besoin de devenir quelqu'un d'autre. Méchante? Non. Juste... une autre personne.

-Pour m'égarer dans le monde de mes pensées? Aussi.

Mais rêves étaient de plus en plus crusiaux pour moi. Il me permettaient une accès à un autre monde. M'égarer de la vie réelle.

-Mais aussi pour faire d'autres rencontres. J'ai besoin d'avoir plus de relations que de m'attacher toujours aux mêmes personnes.

Je souris timidement, ferment les yeux pour sentire le vent caresser mes cheveux. Puis, je sautais en bas de l'arbre.

-Je veux marcher, tu viens?

A la question de Dagnir, la jeune elfe aux longs cheveux blonds lui répondit qu'elle était sortie cette nuit pour s'échapper de l'emprise de ses soeurs et pour se perdre dans ses pensées, mais aussi pour faire de nouvelles rencontres car elle ne voulait pas s'attacher toujours aux même personnes.
Cette réponse laisse le bel elfe au regard bleu-gris perplexe. Cette jeune femme entretenait des relations vraiment étranges avec ses soeurs de coeurs. A chaque fois, il avait l'impression qu'elle n'arrivait pas à les supporter. Mais si c'était le cas, elle n'avait qu'à les quitter et s'installer dans un village elfique, il y en avait tellement !

Il revint à la raison lorsqu'elle lui porposa d'aller marcher après être descendu de l'arbre sur lequel ils se trouvaient tous les deux. A son tour, et sans un mot, Dagnir sauta de sa branche pour atterir avec la grâce d'un chat à coté d'Elfée, et il commencèrent à marcher tranquillement. C'est lui quid écida de briser le silence de la nuit en premier :

- Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu t'attaches à des personnes que tu ne peux pas supporter.

Il avait dit cette phrase d'une manière tout ç fait anodine, mais au fond, ces paroles étaient blessantes, et il ne s'en rendait pas compte. Pour lui, maintenant libre de ses choix et de ses actes, il savait que si quelqu'un ou quelque chose lui déplaisait, il le laissait tout bonnement tomber, c'était normal dans son esprit. Il avait encore beaucoup à ré-apprendre.

Dagnir se laissa tomber à coté de moi et nous nous mimes à marcher. Le silence était des plus agréables, le vent souflait dans mes cheveux tendis que mes pas laissaient des traces dans la fine couche de neige. Mes pensées et mes sentiments se bousculaient dans ma tête mais j'étais de marbre, comme si rien n'etait. Soudain, Dagnir brisa le silence, me demandant pourquoi je restais avec mes soeurs si elle m'énervaient tant.

-Désolée, je ne devrais peut-être pas t'en parler, je ne veux pas t'achaler avec ça.

Je laissais néanmoins une fine larme glisser sur mon visage, et je ne savais pas si elle était due a mes problèmes ou au tond qu'avait employer Dagnir.

Dagnir et Elfée marchaient tranquillement au milieu de tous les arbres de la forêt, dans un silence apaisant. Une fine couche de neige blanche et pure avait recouvert le sol, et seules quelques fleurs résistantes pouvaient sortir leurs pétales de ce manteau blanc. Le jeune elfe n'avait même pas remarqué que des flocons étaient tombés il y a apparement quelques minutes, mais il avait ressenti que l'air se raffraichissait. Il allait vraiment falloir qu'il prête plus attention au monde qui l'entoure ...

D'ailleurs, à sa remarque désobligeante envers sa jeune compagne du moment, il l'entendis s'excuser de lui infliger ses problème, et il pu même apercevoir une larme couleur ses son visage. Il s'arrêta alors de marcher, stoppant également la jeune fille en l'attrappant sans forcer par le poignet, et posa un regard, qui se voulait désolé, sur elle.

- Inutile de t'excuser, je ne voulais pas te faire de peine. Tu peux ... M'en parler, si ça te soulage.

Dagnir avait horreur de faire de la peine au peu de personnes pour qui il vaait de l'estime, surtout lorsqu'il ne s'en rendait pas compte. Il allait s'habituer à ressentir toutes ses choses, comme la compassion par exemple, tout ça allait lui revenir en mémoire, peu à peu, comme il venait de le faire à l'instant, essayant tant bien que mal de consoler la jolie jeune femme, bien que maladroitement.

Dagnir me stoppa alors et s'exusa de m'avoir fait de la peine tout en me disant que je ne devais pas m'excuser moi. Il rajouta que je pouvais lui en parler, si ça me soulageait. Je fixais ses yeux lorsque je dis, d'une voie indéchiffrable:

-Ça va.

Je souris timidement, avant de dire:

-C'est que nos conversation ne tournent qu'autour de moi. Je ne suis pas celle qui va t'imposer ma vie, Dagnir, je suis celle qui va marcher a côté de toi et te relever si jamais tu tombe. Je vais te supporter si tu t'affaiblis et je vais t'indiquer la voie, si tu te perds.

Les mots de la jeune elfe clouèrent littéralement Dagnir sur place. Il resta interdit pendant plusieurs secondes, à fixer cette jeune femme qui venait de lui promettre un soutien sans faille, quoi qu'il arrive, alors qu'il ne lui avait rien demandé. C'était si soudain !
Quelque part, il comprenait ce que voulait dire Elfée par ces mots, mais il ne voulait pas l'entendre. A ses propre yeux, il ne méritait pas une telle attention de la part d'autrui. Lui qui n'avait jamais rien été au yeux de personne, il ne pouvait pas s'estimer à ce point.

Tenant toujours doucement la poignet de la jeune femme entre ses doigts, il la relâcha sans baisser les yeux, quoique soutenant difficilement son joli regard mauve.

- Tu ne devrais pas ... Me faire autant confiance,fini-t-il par lui dire sans aucune froideur, mais dans un ton légèrement triste.

Mais à quoi pouvait bien penser cette fille ? Protéger Dagnir, lui, elfe si fier de sa force et de sa race. C'était lui qui portait secours aux autres, non l'inverse ! Mais à ce moment précis, ce n'était pas sa fierté qui était mise en cause. C'était le coeur du jeune homme. Un coeur glacé qui se réchauffait tout doucement en entendant des paroles comme celles-là, bien qu'il ne veuille toujours pas l'admettre.

Le jeune elfe relâcha mon poignet, me dis que je ne devais pas lui faire à ce point confiance. Je me tournais vers lui, pour lui faire face, et dit d'une voie calme mais qui me fit ressentire des légers frisons:

-Je ferai confiance à l'elfe qui a sauver ma vie.

Je regardais alors le ciel et dit:

-Si tu as tuer Lylianne, c'était en partie pour te protéger, tu sais qu'elle avait une puissance redoutable. Mais en sauvant ta vie, tu as sauver la mienne. Parce que je ne sais pas combien de temps j'aurais tenu si tu étais mort.

Je fermais les yeux et ajoutais:

-Parce que... je... je...

Non, cette partie du discourt ne pouvait pas sortir de ma bouche. J'étais trop timide...

Lorsque la jeune elfe aux longs cheveux blonds lui affirma qu'elle lui faisait confiance car il lui avait sauvé la vie, Dagnir pu enfin comprendre le sens des paroles qu'il venait d'entendre. Alors, il s'agissait de reconnaissance. Il l'avait aidé, alors elle lui offrait sa confiance en retour. Maintenant qu'il y repensait, il se souvenait qu'étant enfant, on lui avait enseigné de telles coutumes. C'était lointain, mais il s'en rappelait.
Le regard d'Elfée se referma sur le ciel, et elle tenta de terminer une phrase, tandis qu'elle venait de dire qu'elle n'aurait jamais tenu si le jeune elfe aux longs cheveux noirs était mort. Il secoua doucement la tête, en signe de négation.

- Tu te trompes. Il ne faut jamais perdre espoir ni renoncer à la vie, même si le monde s'écroule autour de toi.

Il avait dit ça d'une traite, presque d'une manière cinglante, comme s'il donnait pour ordre à Elfée de ne pas avoir de telles pensées. Il ignorait encore ce qu'elle avait essayé de lui dire à l'instant, mais en réalité, il n'y avait pas vraiment prêté attention.
Et survivre lorsque l'on a tout perdu, il savait très exactement ce que ça faisait. C'était douloureux, voir une torture même, mais c'était nécessaire. Si au moindre obstacle tout le monde abandonnait, il n'y aurait plus grand monde pour peupler cette Terre ...

L'elfe me dit que je ne devait pas perdre espoir même si tout s'ecroulait autour de moi et je le coupais d'un doigt, plongeant de nouveau mon regard mauve dans ses yeux bleus-gris.

-C'est tout simplement inhumain.

Je pris une pause.

-Je n'aurais pas pu vivre sans celui que j'aime...

Voilà, c'était dit... Et même si mon visage s'empourprait, je me sentais libre, étrangement. Je ne vivais plus dans le secret...

Une nouvelle fois, le bel elfe sombre ne su plus quoi dire, et pour cause ! Elfée venait de lui annoncer haut et fort qu'elle l'aimait, disant qu'elle n'aurait pas pu vivre sans lui pour cette raison, et il remarqua très bien quelques rougeurs s'installer sur les joues de la jeune femme. Lui-même eu l'impression de bouillir soudainement, comme lorsque ses instincts de chasseur se réveillaient, sauf que cette chaleur là était bien différente : il était mal à l'aise pour la première fois depuis longtemps.
Il ne pu lui répondre qu'après cinq bonnes secondes de silence à rester bouche bée.

- Attends Elfée ... Tu es sérieuse ? lui demanda-t-il sans attendre réellement de réponse.

Evidemment qu'elle était sérieuse, elle n'aurait jamais dit une chose pareille d'une manière aussi directe sinon. Il se sentait vraiment très maladroit par moment, et c'était exactement ce qu'il était en train de ressentir. Il était perdu et ne savait pas quoi faire, puisqu'une telle situation ne lui était encore jamais arrivée.

En même temps, à quand remontait la dernière fois où il avait été aimé par quelqu'un, ne serait-ce que par amitié ? C'était beaucoup trop loin pour être clair dans son esprit. Alors l'amour, ce sentiment était encore plus flou. Peut-être l'avait-il déjà ressenti, mais il n'en était même pas sûre.
De toutes manière, il ne pouvait pas la laisser sans réponse, et bien qu'il ne sache pas encore quoi penser ni ressentir envers elle, il savait qu'il devait faire attention à ce qu'il allait dire. Il n'avait aucune envie qu'elle fonde en larme ou qu'elle s'enfuit, se serait vraiment la catastrophe. Il tenta donc maladroitement, tout en lui souriant tout doucement :

- Je suis très touché que tu me dises ça, vraiment, mais je ne voudrais pas te donner de faux espoirs.

Sous-entendu qu'il ne préférait pas lui dire oui mais qu'il ne disait pas non non plus. Elle pouvait donc être tranquille et le laisser réfléchir quelques jours. Oui, quelques jours pour remettre de l'ordre dans son esprit seraient les bienvenus ! D'ailleurs, une idée lui vint en tête ...

- Dans trois jours, c'est la nuit de Walpurgis. Je te propose de te donner ma réponse cette nuit là, d'accord ? lui demanda-t-il, cette fois dans un sourire.

J'étais sans nuls doutes en train de fondre tellement j'étais rouge de gêne. Qu'est ce qui m'avait prit de dire ça?
Je ressentais quelque chose pour lui. Oui, et c'était intense. Mais j'étais aller tout bavasser... Quelle genre de fille j'étais?
La suite des paroles de Dagnir m'arracha un pincement au coeur mais... Mais bon. Il voulait du temps pour réfléchir à ça, je le comprenais.
Il me proposa alors de l'accompagner à la fête du village qu'il y aurait dans trois jours. Ça voulait dire qu'il ne fermait pas les barrières, qu'il nous laissait une chance...

-Oui. Oui, d'accord.

Balbutiais-je, faiblement.

Le soleil allait bientôt se lever, de toutes façons. Et il fallait que je prépare ma sortie. Il fallait que je rentre chez moi...

-Alors on se retrouve là-bas, dans trois jours. Je serez présente.

Je souris, puis pris sa main, la serrais un peu, puis tournais les talons et partie.

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