Comme bien des nuits, Faë avait les yeux rivés au plafond de la minscule chambre dans laquelle elle passait la majeur partie de son temps. Lorsque vous dormez près de 16heures par jour, il est normal que vos heures de réveil soit particulière. Ainsi donc, elle regardait toujours ce même plafond, blanc mais tâché par de l'humidité qui commençait à traverser le toit. Avec le temps, elle voyait l'état qui empirait et avait même fait déplacer son lit de place dans la pièce, pour ne pas que des goutes lui tombent dessus.
Au bout d'un moment, elle avait doucement tournée sa tête afin d'observer la fenêtre. Elle était petite et ronde, mais surtout, très sâle. Néanmoins, ça ne l'empêcha pas de voir les petits flocons qui virvoltaient dans le vent. Faë n'aimait pas sa condition, elle voyait bien tous les sacrifices de sa mère, tout ça à cause de sa maladie. Elle savait aussi que sa mère désaprouverait l'idée qui venait d'envahir son esprit. Prudament, elle se glissa hors de ses couvertures et se dirigea, lentement, vers la porte pour l'ouvrir. Le tout donna sur une pièce surchargée; une petite table avec deux chaises, un poêle et un divan sur lequel Jane, sa maternelle, était endormie. Silencieusement, sur la pointe de ses pieds. elle traversa donc la pièce jusqu'à atteindre une autre porte, la porte de sortie. Oh, j'allais oublié. L'appartement miteux étant situé au dessus d'une petite épicerie-maraîcher, à sa sortie, Faë se retrouva directement près de l'allée marchande.
Elle descendit donc les marches une à une. Comme un enfant, elle s'aggrpait à la ramparde et prenait bien soin de déposer ses deux pieds sur une marche avant de s'attaquer à la suivante. Elle était souriante, joyeuse de la neige qui tombait et frôlait sa peau, comme la brise frigorifiante. Elle erra donc ainsi un moment, marchant comme si elle était saoule tellement elle chancelait. N'importe qui de normal observant la scène aurait été surpris du spectacle; bien qu'elle vacillait, elle ne tremblait pas de par le froid. Pourtant, elle n'avait pour vêtement qu'une ample tunique de lin ivoire. Cette dernière avait une encolure en rond très près du cou, des manches longues qui dépassait même le bout des doigts de la demoiselle et elle finissait un peu en bas des genoux de Faë. Ses pieds était évidement nus.
Cette petite escapade la mena lentement mais sûrement dans l'une des nombreuses ruelles. N'ayant jamais réellement quitté sa chambre sans être accompagnée, elle ignorait parfaitement dans quelle ruelle spécifiquement elle venait de s'aventurer. Au bout de quelques pas maladroit, elle porta son regard d'azure au ciel, pour regarder les étoiles qui scintillaient. Cette vue était des plus magnifiques. Elle plongea sa main dans sa tunique et en sorti son chapelet. C'était d'ailleurs le seul bijoux qu'elle portait aujourd'hui, elle enlevait toujours ses boucles d'oreilles avant d'aller au lit. Elle porta ensuite sa main droite, tenant la croix entre son pouce et son index, à son front.
- Merci Seigneur pour cette magnifique soirée...
Au moment où elle eut finit de s'adresser à ce Dieu, elle eut un mal de crâne. Elle lâcha son chapelet et de sa main droite, toujours sur son front, elle massa doucement , juste au dessus de son nez. Mais, soudainement, son genoux gauche flancha et elle tomba ainsi de côté dans la neige fraîche qui se tappa pour lui moûler une place. Elle se déplaça un peu pour être sur le dos, heureuse de sa postion. Elle porta son bras gauche, plier, sur son torse juste en dessous de sa poitrine. Son bras droit quant à lui fut déposé sur le haut de son crâne. Elle souriait. Un bruit se fit entendre au loin dans la ruelle, mais elle n'y porta pas attention...