Confrontation

Dagnir avait bien remarqué que, suite à la question de sa belle, Elwyn avait soudainement changé d'expression, pour afficher un sourire qui était, à l'évidence, forcé. Elle avait alors expliqué qu'elle allait de villages en villages, ayant quitté la ville il y a peu, et de ce fait, le fameux Derik, ce jeune neko dont avait entendu parlé le jeune elfe sombre. Lui qui avait été tant dégouté de voir son amie si proche d'un être non elfique, il était intérieurement très satisfait, mais il ne pouvait pas le montrer. Elwyn était encore blessée, ça se voyait, il n'allait pas en rajouter.

D'après elle, la jeune elfe au regard azur s'était rendue compte qu'elle n'avait en fait jamais ressentit de l'amour à proprement dit envers ce neko. Comme elle s'en était aperçue, elle était partie, pour ne pas vivre dans l'illusion, et elle avait eu raison selon Dagnir. Vivre avec quelqu'un presque sous la contrainte, ça ne servait à rien.
C'est alors que l'autre jeune elfe blonde dit qu'elle n'était pas la seule à avoir quitté sa famille, ce qui fit légèrement baisser les yeux au bel elfe de la lune, mais il reporta son regard sur elle lorsqu'elle demanda à la jeune fille au regard bleu si elle avait un autre prétendant en vue.

- Elfée ...

Il allait la réprimander gentillement, car dire une telle chose après une peine de coeur ne se faisait pas, mais Elwyn lui fit un geste de la main qui voulait dire clairement "laisse tomber".

Intérieurement, j'étais brisée. C'était difficile de se retrouver toute seule, alors que l'on avait été longtemps le centre de l'attention d'une personne, même si cette dernière ne ressentais rien envers nous. Il me l'avait dit, qu'il ne m'avait jamais aimé, et c'était pareil pour moi, alors à quoi bon ?..

Cependant, retoruver la solitude n'était peut être pas si mal. Tout ça me permettrait d'avoir une nouvelle vie, moins illusoire, bien plus réelle et libre. Cette histoire était encore fraiche, mais je finirais par me sentir mieux, et c'est pour cette raison que la question d'Elfée, à savoir si j'avais un autre prétendant en vue, ne me blessa pas.

- Eh bien ... Peut-être, je n'en suis pas encore sûre.

Je n'avais pas l'intention d'en dire plus, déjà parce que c'était la vérité, je n'étais pas certaine de mes sentiments, et d'autre part, parce qu'il ne s'agissait pas d'un elfe. Connaissant notre race, je savais que la plupart d'entre nous étaient très racistes, et je ne tenais pas à provoquer une dispute ou des remontrance quand au fait que je pouvais être attirée par un non-elfique.
C'est alors que la première phrase de la jeune elfe me revins à l'esprit : elle m'avait dit qu'elle avait, elle aussi, quitté sa famille ...

- Mais ... Pourquoi as-tu fait une chose pareille ? Tu ne pouvais pas rester vivre avec elles ?

Je savais que la jeune elfe vivais avec trois autres jeunes filles, qui n'étaient pas des elfes, et du plus loin que je me souvienne, elle ne m'avait pas parlé de rivalités. Je me demandais bien ce qui avait pu se passer ...

Je n'avais pourtant pas l'impression de mal agire. Je ne voulais que remonter le moral, taquiner un peu. Et puis Elwyn était jolie, les prétendants devaient faire la queue.
Mais Dagnir voulait m'arrêter, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Cependant, Elwyn l'arreta avant, puis me dit qu'elle avait peut-être quelqu'un en vu. C'était bien pour elle, comme quoi elle ne resterait pas seule toute sa vie. Ce dont je doutais fort, d'ailleurs.

Puis, la jeune elfe me demanda pourquoi j'avais fait une chose pareille, et je baissais les yeux vers ma tasse. Peut-être je me sentais coupable? Mais j'en avais eu besoin. Et puis on m'avait imposer un choix que je ne pouvais pas faire, le choix entre ma famille ou mon amant. C'était inconcevable, faire un choix pareille, et c'est ainsi et pourquoi je m'étais exiler. Pour la nuit de Walpurgis, qui plus est! Ma soirée, une des plus belle que je n'avais jamais vécu!

-J'ai du faire un choix, et j'ai écouté mon cœur.

Je n'aurais rien put faire d'autre. Un coup de tête, une intuition. Mais je n'avais jamais été aussi heureuse, alors je ne doutais plus, maintenant.

-Et maintenant, je suis heureuse.

Dans ma voie, il y avait un tond qui trahissait bien que le choix avait été des plus dur à faire et à assumer. Mais... c'était comme ça. J'étais amoureuse et c'était plus fort que tout.

Lorsque la jeune elfe au regard azur empêcha Dagnir de réprimander sa belle, elle ajouta qu'elle avait effectivement peut-être un prétendant potentiel, et à ces mots, le bel elfe sombre se sentit légèrement visé. Mais il chassa vite cette pensée de son esprit, puisque de toutes manières, même si Elwyn lui faisait des avances, il ne les accepterait pas. Ou en tous cas, il espérait ne pas succomber à la tentation ...

Par la suite, Elfée dû expliquer à la jeune elfe qu'elle avait dû quitter sa famille car elle avait eue un choix à faire. Elle avait écouté son coeur, et était heureuse, selon ses mots. Mais dans sa voix, on percevait de la froideur, comme si elle vaait parlé mécaniquement, sans conviction, et cette attitude blessa intérieurement Dagnir, qui se contenta de dégluttir et d'atrapper une main de son amante dans la sienne.

- En réalité, c'est de ma faute, ses soeurs ne m'aiment pas.

Il avait dit cela à l'intention d'Elwyn, mais son regard bleu-gris n'avait pas quitter le visage de sa belle une seule seconde. Il se sentait coupable de son mal-être évident, et il fallait que les deux amants aient une petite discution seuls à seuls. C'est pour cette raison qu'il espérait, sans vraimet l'esperer, qu'Elwyn comrpendrait et qu'elle prendrait congé ...

Alors que je demandais à Elfée pourquoi elle avait quitté sa famille, je ne me doutais pas une seule seconde qu'elle afficherait une expression aussi froide. D'après ses paroles, elle avait eu un choix à faire, et elle avait choisit son coeur au lieu de sa famille, soit Dagnir. C'était honorable, mais en même temps, ce devait être un réel fardeau ...
Elle ajouta qu'elle était cependant heureusement maintenant, dans une voix toujours sans ton, et le bel elfe sombre ajouta que c'était de sa faute à lui car les soeurs de la jeune elfe ne l'aimaient pas.

Je baissai mon regard azur une seconde sur ma tasse, que je pris pour finir d'avaler la dernière gorgée, et je me relevai après l'avoir reposé sur la table.

- Je vais y aller, j'ai encore des choses à faire. Merci de votre hospitalité, et à bientôt j'espère.

Dans un sourire, je tournai les talons et me dirigeai vers la porte d'entrée de la petite chaumière, et j'en sortie simplement. Une fois dehors, je soupirai fortement et passai une main lasse dans mes longs cheveux blonds.

*Ils sont pas au bout de leurs peines ces deux là ! Enfin ...*

Rien qu'à voir Elfée et Dagnir ensemble, on voyait qu'ils étaient le parfait opposé l'un de l'autre, et pourtant, ils s'entendaient, et même s'aiment. Je ne pouvais m'empêcher de les envier, et en même temps, je me disais qu'au moindre désaccord, leur couple pouvait se briser. Ils étaient vraiment dans une situation inconfortable ...
Je me dirigeai ensuite un peu plus loin dans le village pour aider à ranger et vaquer à d'autres occupations.

Lorsque je sentis une pression sur ma main, je sentis mon cœur se tordre. C'était difficile encaisser, certe, mais c'était le prix à payer pour aimer. Et Dagnir expliqua ainsi à Elwyn que mes soeur ne l'aimaient pas, et après quelques secondes de silence, la jeune fille se leva en nous remerciant, puis sortis de la maison sans attendre. Je n'eus même pas le temps de réagir.

*Tu parles d'une idiote!*

Gaffes après gaffes, voilà les bons mots qui décrivaient les derniers moments.
Je soupirais en accotant ma tête dans mes mains. Oui, j'avais du blesser Dagnir. Et il m'avait blesser. Mais nous l'avions fait si inconsciemment... C'etait un autre apprentissage que nous devions faire en tant que couple.
Je me levais et lavais les tasses avant de les ranger, puis revint vers Dagnir, l'enlaçant par derrière et murmurais:

-Je suis désolée...

Oui, j'étais sincèrement désolée. Je m'étais comporter comme une idiote et j'avais blesser et fait du mal. Oui, je me sentais si coupable...

-Je me suis comportée en jalouse et en hypocrite, j'ai gâcher ce qui aurait pu être un merveilleux moment pour toi et je t'ai blesser. Juste pour ça...

Je ne le méritais plus. Mais je n'achevais pas ma phrase, ces mots me blessaient moi aussi. Une réelle douleur que celle de faire mal à celui qu'on aime le plus au monde...

Elwyn quitta alors la petite chaumière, remerciant les deux elfes de l'avoir acceuillie un moment, et pretextant qu'elle avait des choses à faire. Lorsque la porte se referma derrière elle, Dagnir ferma les yeux une seconde, conscient qu'il allait maintenant devoir assumer tout ça après de sa belle ...
D'ailleurs, cette dernière se leva pour aller laver et ranger les trois tasses. Elle revint ensuite vers son compagnon et l'enlaça par derrière, en lui murmurant des excuses, et Dagnir fit en sorte d'appuyer sa tête contre la sienne. La jeune elfe ajouta ensuite qu'elle avait été jalouse et qu'elle avait gâché un moment important de son amant, et qu'elle l'avait blessé, et ce dernier secoua doucement la tête.

- Tu n'as rien fait de mal, c'est moi qui aurais dû te prévenir de tout ça plus tôt. C'est à moi de m'excuser ...

Il l'attira alors à ses cotés, pour qu'elle vienne finalement s'asseoir sur ses genoux à lui, et il l'enlaça doucement, avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Ce contact pourtant si simple lui manquait déjà, alors que ça ne faisait que quelques heures qu'il n'y avait plus gouté. Il en était maintenant dépendant de cette jeune elfe, et il s'en rendait un peu plus compte chaque jour.

- Je ne voulais vraiment rien te cacher, je te le jure, lui murmura-t-il entre ses lèvres.

Maintenant, il se le promettait intérieurement, il s'assurerait de ne rien dissimuler à sa belle. Dans le cas contraire, il risquait trop de la perdre, et ça, il ne l'aurait voulu pour rien au monde. C'était pour ça qu'il s'était battue un peu plus tôt. Certes, c'était de la jalousie, mais qui résultait d'un amour sans faille ...

- J'ai agis comme un idiot, je te prie de m'excuser ...ajouta-t-il toujours à voix basse.

Jamais de sa vie il n'aurait pensé s'excuser autant à une personne. Mais il n'aurait jamais imaginé non plus être capable de ressentir quelque chose d'aussi intense, alors le mot "impossible" ne faisait maintenant plus parti de son vocabulaire.

Dagnir s'excusa à son tour, avant de m'attirer sur ses genoux et de m'enlacer. Oui, juste pour ça, j'avais eu raison de vouloir rester avec lui. Et lorsque je pus à nouveau gouter à ses lèvres, ce sentiment se renforcit encore plus. Il me dit qu'il avait agis comme un idiot, et je ne voyais pas pourquoi. Il était toujours si parfait, si à la hauteur, que non, il n'était pas idiot. Loin de là.
J'enfouis ma tête dans son cou, et fermait les yeux, sentant son coeur battre doucement. Un réel trésor.

-Im melo te.

Je me levais alors de ses genoux, finis de ranger la cuisine et l'atirais avec moi à notre chambre. J'étais tannée de la cuisine. Comme si elle était trop... Vaste...

-Toi par contre, me pardonneras-tu? Toi qui est si parfait, tu peux me pardonner d'avoir été aussi possessive et jalouse?

Juste la jalousie aurait suffit à le faire fuir. Juste cette crise momentanné d'une émotion non fondée, c'etait assez pour peut-être l'énerver. Le blesser, et la chaîne repartait. Du paranoïa, voilà.

Une fois leur baiser terminé, la jeune elfe blonde enfouie son visage dans le cou de son jeune compagnon, et lui dit qu'elle l'aimait dans leur si belle langue natale. Il ne lui répondit rien, se contentant de passer une main dans ses longs cheveux clairs puis dans son dos.
Elle se leva ensuite de ses genoux pour finir de ranger la cuisine, puis l'attrappa par la main et l'entraina dans leur chambre. Cette pièce était d'ailleurs sûrement la plus agréable de toute la chaumière, ce qui ravissait Dagnir au plus au point.

Cependant, lorsqu'elle lui demanda s'il la pardonnerait d'avoir été possessive et jalouse, alors que lui était toujours parfait. Cette phrase fit une nouvelle fois secouer la tête doucement au bel elfe, tandis qu'il posait ses mains sur la fine taille de sa douce compagne.

- Personne n'est parfait, et certainement pas moi, alors arrête de culpabiliser.

Il captura une nouvelle fois ses lèvres avec tendresse et resserra légèrement son étreinte, comme s'il refusait de la laisser s'en aller, qu'il voulait la garder avec lui pour toujours. Un geste peut-être égoïste, mais il en avait besoin.

- Je t'aime, meleth nin. Et la jalousie fait partie de l'amour, crois moi.

Lui qui avait été jaloux d'Eonwë, il voulait bien comprendre que sa belle ait pu être jalouse à son tour d'Elwyn. D'ailleurs, il en venait à se demander si la jeune elfe au regard azur ne s'était pas entichée de cet abruti d'elfe contre qui il s'était battu ce matin.

*Pourvu que se ne soit pas lui ...*

Pour le coup, il aurait préféré qu'elle soit tombée sous le charme d'un non-elfique ! Mais bon, là n'était pas la question, et il reporta bien vite ses pensées sur sa belle compagne.

Et une nouvelle fois, je fus dans ses bras. Une nouvelle fois il m'embrassa et une nouvelle fois il me contredit. Mais lorsqu'il me disait "je t'aime", à chaque fois c'était différent. Toujours plus vrai. Toujours plus intense.
La magie présente lorsque nous étions tout deux seuls était revenue. L'atmosphère brillait, la pièce était baigner par les doux rayons de soleil du jour. Et je ne pus que retourner me perdre dans ses yeux.

Tout était compliquer, autour de moi... Les relations que j'entretenais avec les autres étaient tellement perdantes, mêlantes, que je n'y voyais plus clair.
Elwyn, j'avais fait mon possible pour lui remonter le moral après avoir fait la tête et l'avoir blesser. Mais ça n'avait pas marcher, je m'étais planter royalement.
Et mes sœurs. Ces trois jeune filles qui revenaient dans ma tête tellement souvent... Un vrai boulet. Il n'y avait pas une journée que je passais sans penser à elles, et me demander comment elles allaient. Pourtant, plus les jours avançaient, moin j'avais envie de partir.
La relation la moins compliquer, c'était celle avec mon amant. Je me permettais d'agir spontanément, il était probablement le seul à vraiment savoir qui j'étais. Les autres, elles savaient qui je pourrais être, celle que je serrais si j'étais montée celon leur critères. Mais peut-être y avait-il des ennuis à être sois-même devant l'homme de saviez?

Mon attention revint alors subitement se braquer sur lui. Quelques instants de silence étaient passer, et ça ne me dérangeait pas. Son silence n'était pas désagréables.
Je posais alors de nouveau mes lèvres sur les sienne. Comme si chaques instants que nous étions séparés, mes lèvres se desséchaient, et que seul lui pouvait me rehidrater.

Je ne savais plus quoi faire. Je ne savais plus quoi dire. J'avais l'impression d'être une inconnue au milieux de deux filles en chicane constante. Les Manuelle étaient en train de se mutiler, une famille risquait d'être brisée si on ne faisait rien.
Nadorg était d'accord avec moi. Il fallait que je retrouve Elfée. Il fallait que je lui parle et qu'elle comprenne a quel point elle nous manquait. À moi en premier. Oui, ma grande soeur me manquait énormément mais la seule chose qui me réconfortait était que je savais qu'elle était heureuse. Oui, l'elfe avec qui nous l'avions vu l'autre soir était magnifique, pas surprennent que deux elfes aussi magnifiques qu'eux soient tombés amoureux l'un de l'autre. Et Elfee, je le savais, avait deirer ces moments plus que tout au monde.
Cependant elle nous manquait pareil. Sa joie de vivre était absente, le sintillement de ses yeux n'était plus dans le paysage.
Aujourd'hui, je m'étais mît en tête de la retrouver. Et je m'étais aventurer dans la foret pour rechercher où il pouvaient bien être.
Les heures défilaient et finalement, je rencontrais un premier village elfique. Assez fière de mon coup, je pénétrais à l'intérieur. Et ce fut l'alerte général. "Une étranger!!"
Mais, comment faire pour rechercher une fille dans ce brouhaha? Facile. Juste à regarder devant sois. Deux elfes étaient apparus. Deux elfes que je connaissais.

Quelques secondes s'écoulèrent, tandis que les regards des deux jeunes amants étaient plongés l'un dans l'autre, dans un silence des plus purs et des plus précieux. Un instant magique, car ils n'avaient même pas besoin de se parler pour se comprendre, et même pas une pensée ne sembla déranger ce moment de paix.

Cependant, de l'agitation se fit soudainement entendre au dehors, tandis qu'un autre de leur baiser se terminait. Le regard bleu-gris si beau de Dagnir se retourna immédiatement sur la fenêtre ouverte de leur chambre, et il n'eût même pas besoin de se lever pour voir ce qu'il se passait dehors. Quelqu'un, un étranger était arrivé.

- Viens, on y va, intima-t-il à sa compagne.

Il la laissa se relever, la prit par la main et sortit avec elle de leur petite chaumière. Un petit attroupement d'elfe s'était déjà fait, et l'on entendait beaucoup de murmures indignés. Pourtant, le danger ne se faisait pas ressentir. Juste de la surprise, et un semblant d'orgueil planaient.
Le bele elfe sombre comprit toute cette vague de ressentiments lorsqu'il put enfin voir qui venait d'entrer dans le village.

- Eh mais ... C'est Amélia, non ? demanda-t-il en posant son regard sur Elfée, juste à ses cotés, qui semblait encore plus étonnée de que lui.

Elle lui avait expliqué qui était Amélia. Peu après la mort de Lyliane, cette jeune sorcière blonde était arrivée à Moonlight, et avait rejoint le clan des Manuelle, en tant qu'élément du feu. C'était la plus mystérieuse des quatres, à coup sûr, et apparemment, la plus courageuse, pour oser s'aventurer dans un village remplit d'elfes.

Un autre moment de parfait bonheur. Une autre moment de paix et de tranquilité venait de s'achever, malheureusement, par l'arrivée d'un ou d'une inconnue dans la ville. Lorsque Dagnir se releva et qu'il me laissa en faire de même, je soupirais doucement et fini par me relever, à contre coeur. Sa main attrapa la mienne et nous sortîmes de la petite maisonnette pour nous retrouver au centre du village, ou un attroupement de villageois était conscentré. C'était la surprise qui reignait et je compris pourquoi seulement lorsque je vis la tête au milieux du troupeau.

-Amélia?..

Et qu'est ce qu'elle venait faire ici? Pourquoi était-elle rentrée dans le village et qui lui avait seulement permit de s'aventurer dans la foret?
Je pris une expression froide. Je n'avais nullement envie de discuter avec une des jeunes filles qui m'avait banni de chez moi, surtout que je n'étais pas prête d'y retourner de sitôt.

-Qu'est-ce que tu veux? aboyais-je, en direction de la pauvre jeune fille qui regardais avec gêne le bout de ses orteils.

Il ne fallait pas m'en vouloir, j'étais aussi un peu sous le choc d'être remit en contact avec l'extérieur aussi subitement.

Oui, la foule me gênais. Mais ce n'était rien comparer à la gêne que je ressentis lorsque je me rendis compte de qui était devant moi.
Elfée et Dagnir. Deux êtres assez différents mais qui s'aimaient d'un amour pur et profond, un amour à briser tout autour d'eux.
Et lorsque la jeune elfe me demanda ce que je faisais ici, la foule retint un soufle d'etonnement. Comme si ils étaient surpris de voir qu'Elfee me connaissait.

-Je voulais te retrouver, Elfée.

Je regardais le sol, le poid des regards braqués sur moi était assez difficile à supporter. Une foule d'elfes prêts à me sauter dessu si jamais je faisais quelque chose de croche ou même pensait d'une façon croche.

-Il fallait que je te dise à quel point tu nous manques.

Je savais qu'elle n'allait pas y prêter trop d'attention. Mais une révélation ainsi, elle n'avait pas le droit de la rejetter.

Dagnir avait bien reconnu la jeune sorcière et soit disante soeur de sa belle, et Elfée semblait vraiment aussi étonnée, si ce n'était plus, que lui de la voir ici. D'ailleurs, la jeune elfe lui demanda très froidement ce qu'elle voulait, et la jeune femme habillée en rouge ne répondit d'abord rien, regardant le sol dans une expression piteuse.
Amélia prit cependant la parole après quelques secondes, en disant qu'elle était venue chercher la jeune femme au regard mauve, pour lui dire qu'elle leur manquait, à ses deux autres soeurs et elle.

Le bel elfe sombre ne pouvait pas entendre cette phrase. Elle leur manquait tant que ça ? Mais alors, il ne fallait pas la rejetter comme elles l'avaient fait ! Il ne parvenait toujours pas à comprendre comment ces filles avaient pu agir de la sortes, à l'égard d'une des leurs. Elles avaient été incapables de respecter son choix, et ça, c'était ue preuve de leur étroitesse d'esprit. C'était même idiot.
Il relâcha la main de son amante pour se mettre derrière elle, face à la jeune sorcière, et la toisa de son regard bleu-gris dans une expression glacial et supérieur.

- Tu n'es pas la bienvenue ici, rentre chez toi.

Un ton impartial, presque un ordre qui n'était pas discutable. Ce n'était d'ailleurs pas un simple conseil que lui faisait là Dagnir. Ce dernier se pencha alors légèrement vers elle, encore plus menaçant, plaquant son regard dans le sien :

- Si vous tenez ne serait-ce que peu à elle, vous n'aviez qu'à réfléchir avant de la mettre dehors.

Elle avait du culot, tout de même. Essayer de me retrouver alors qu'elles m'avaient mise à la porte, m'avaient jeter dehors literalement. C'était dégoutant. Déroutant. Et Dagnir exposa ce point sans même avoir lut dans mes pensées. Il avait lâcher ma main et c'était reculer derrière moi, et je sentis son souffle dans mon cou, m'insitant à faire payer à Amelia comment je me sentais. J'étais toujours aussi froide, mais dans mon regard, il y avait une trace de douleur presque non aparente.

-Je ne t'aurais jamais cru capable d'une telle chose, Amélia. Comme Dagnir te l'a dit, tu n'as pas d'affaire ici, va-t-en.
-Arrête, Elfée! Je suis ta soeur!
-Faux. Je n'ai ni frère ni soeur, a moins que tu ne croye que trois filles qui ne respectent pas mes choix et qui me mettent à la porte peuvent être considérer comme ça.
-Tu partageais notre maison, nos repas... Nous te connaissions mieux que personne avant que tu ne partes cette soirée-là et que tu reviennes nous annoncer que tu étais amoureuse
-Tu veux savoir? En fait, non vous ne me connaissez pas. Vous connaissez la fille que je pourrais être si j'étais conforme à vos attentes. Mais je ne suis pas comme ça. Et la liste de choses que je vous ai cacher est tellement longue que nous n'aurions pas fini de les énumérer demain matin.

Et en premier lieu le fait que mes sentiments étaient nés dès la première fois où Dagnir m'avait prit dans ses bras, soit juste après que Lylianne soit morte. Il y avait tant de secrets cachés en moi, tant de choses que je refoulais...

-Si on ne te connais pas, alors qui te connais?

Retraçant exactement ce que pouvait sentir Dagnir, Elfée réprimanda la jolie sorcière blonde en lui disant qu'elle n'était pas sa soeur, du moment qu'elle ne respectait pas ses choix et qu'elle osait la mettre à la porte. Puis, alors qu'Améia répliquait qu'elles étaient toutes les trois les personnes qui connaissaient le mieux la jeune elfe, cette dernière lui affirma le contraire, qu'elle agissait d'une manière adaptée en leurs présences.

C'était vrai, et le bel elfe aux longs cheveux noirs s'en rendait compte de jour en jour. Depuis le jour où il avait rencontré Elfée, le comportement de cette dernière avait changé. Elle était plus vraie avec lui, elle ne lui cachait rien, et elle n'avait pas à dissimuler ses sentiments. Elle était totalement libre de ses choix et de ses agissements.

Dès lors, Amélia lui demanda qui la connaissait si ses propres soeurs ne la connaissait pas. Dagnir ressentait une envie irrésistible de répondre à la place de sa belle, mais en même temps, il ne voulait pas gaffer et la mettre mal à l'aise. Quoi qu'il en soit, il ne pouvait pas rester de marbre, et pour ne pas se mettre vraiment entre les deux jeunes femmes, il resta juste derrière son amante, sentant le dos de celle-ci contre son torse. Il s'adressa donc à la jeune sorcière :

- Je pense réellement que je la connais mieux que vous toutes, même si nous ne vivons pas ensemble depuis longtemps.

Sa voix avait été une nouvelle fois froide et impassible, mais il se pencha alors légèrement sur lépaule de sa compagne, pour lui murmurer à l'oreille dans une voix beaucoup plus douce :

- Il faut régler ça vite avant d'ameuter tout le village.

Car effectivement, la nouvelle présence donnait l'occasion à tous les autres elfes de murmurer et de colporter des rumeurs. Certes, ils n'avaient pas tord de se méfier, mais la nature des elfes les forçaient à petre agressif pour un rien, et Dagnir ne voulait pas voir Amélia se faire tuer pour rien, pas encore.

-Salaud! Menteur!! Hypnotiseur!!! ASSASSIN!!!!

Amélia était dans une colère noire contre Dagnir. Comme si il me manipulait, que j'étais son jouet. Mais il avait raison. Il me connaissait mieux que n'importe qui puisqu'avec lui j'étais libre et bien. Et en fait, j'avoue que c'était un choc, que lorsque tu crois connaitre quelqu'un, cette même personne t'annonce soudainement que tu ne connaissais rien à son sujet. Mais j'en restais de marbre. Je m'en foutais totalement.

-Arrête. dis-je, sur un tond à faire glacer tous les os de notre corps.

Que quelqu'un me parle de cette manière, ce n'était pas vraiment grave. Mais que quelqu'un s'en prenne à Dagnir, c'etait impardonnable.
Oui, j'étais très deffensive. Mais Dagnir ne méritait pas une telle humiliation, surtout en publique. Une attaque personnelle. Une attaque à sa personnalité, voilà tout.

-Nous t'avons dot de dégager, Amelia.
-Je reviendrai. Tu peux en être sure.

Puis, alors que j'allais produire un tremblement de terre, la jeune fille disparue, et les villageois se remirent au travail.

Une nouvelle fois, Dagnir se fit insulter, et par Amélia maintenant. A vrai dire, il s'en fichait, puisqu'il savait très bien qu'elle ne l'aimait pas. C'était un peu comme si elle parlait dans le vent finalement, et c'était limite s'il ne détournait pas son regard d'elle.
Mais Elfée demanda à a soeur d'arrêter, et la jeta dehors verbalement, à sont tour. Une petite vengence que même notre bel elfe savourait. La jeune sorcière s'en alla donc, évitant de justesse untremblement de terre de la jeune elfe blonde.

Dagnir passa alors une main lasse dans ses longs cheveux noirs, comme légèrement vexé, et en même temps, amusé. Il préférait prendre tout ça à la légère au lieu de s'énerver, ce qui ne rimerait à rien puisqu'il crierais dans le vent. Non, il préférait nettement conserver son calme légendaire

- Il faudrait qu'elles trouvent d'autres arguments contre moi, ça commence à devenir lassant.

Car en effet, cela faisait la deuxième fois qu'il se faisait traiter d'assassin et de manipulateur. Non mais franchement, ce n'était vraiment pas son genre, d'utiliser les autres à ses propres fins. Même en général, les elfes n'agissaient pas de cette manière. Il avaient la fierté de faire les choses d'eux mêmes, et non pas par des intermédiaires.
Il enlassa alors sa belle compagne en restant dans son dos et déposa un baiser sur sa joue, avant d'appuyer sa tête contre la sienne. L'gaitation autour d'eux se dissipa doucement mais sûrement.

- Tu penses que votre entente va quand même pouvoir revenir un jour ? lui demanda-t-il avec douceur.

Méchante. Oui, j'avais été méchante avec Amélia. Je m'étais vanger sur elle sans retenue même si elle n'avait pratiquement rien fait, mais comme celà pouvait faire du bien...
Mais je me trouvais tout de même dégoutante. Ou non, peut-être juste différente. Je vivais avec des créatures de mon espèce, j'etais plus une des leurs, maintenant. Oui, peut-être que j'avais changer, mais c'était pour le mieux. J'étais Elfée avant d'être une des Manuelle, et ce détachement me faisait du bien. Puis, comme j'étais libre de mes pensées et sentiments, je retrouvais peut-être un peu l'agressivité dont était dotée une elfe. Une nouvelle elfe chasseuse était peut-être en train de naitre en moi...

-Elles devraient aussi se remettre les idées en ordre. Quel culot!

Mais ce qui était le plus spécial, c'était que j'aille pris plaisir à me vanger. Je n'arrivais pas à l'assimiler, c'etait tout à fait impardonnable.
C'était étrange de voir aussi comment son corp chaud et parfait qui était collé à mon dos pouvait nourrir ma haine et mon désir de vangence. Il me donnait envie de continuer à savourer cette douleur que je leur causais. Non, ce n'était pas de sa faute. Mais c'était tout de même bizarre...
Je me décollais alors de mon amant pour retourner dans la chaumière, fouettant mes cheveux et ma robe au passage.

-Je n'ai plus besoin d'elles.

Réponse crue et sèche, mais c'était exactement ce que je penssais. Et lorsque je rentrais dans la maison, je m'effondrais au sol, la tête entre les mains, comme si j'allais pleurer.

-J'ai pris PLAISIR à me vanger... Je suis un monstre...

A l'évidence, la jeune elfe au regard améthyste était encore en colère contre les agissements de celles qui disaient être ses soeurs, et comme seule réponse à la question de Dagnir, elle lui répondit froidement qu'elle n'avait plus besoin d'elles, tout en se dégageant de l'étreinte de son compagnon. Elle retourna ensuite dans la petite chaumière, sous le regard quelques peu perdu du bele elfe aux longs cheveux noirs.
Cependant, lorsqu'il vit sa belle s'effondrer sur le sol lorsqu'elle passa le pas de la porte, il se précipita vers elle, s'agenouilla à ses cotés, et pu voir qu'elle n'avait rien de grave extérieurement. Elle semblait juste totalement perdue à son tour, et elle disait être un monstre parce qu'elle avait aimé se venger.

- Elfée ...

Dagnir arrivait un peu à comprendre ce que pouvait ressentir sa belle, puisqu'elle devait se sentir mauvaise d'avoir agis comme ça. La vengeance n'était pas quelque chose que l'on rattachait au bien, alors forcément, elle avait l'impression d'avoir agis d'une mauvaise manière. Mais dans sa nature d'elfe, se venger était une chose courante, et elle allait devoir s'y faire tôt ou tard ...
Le jeune elfe passa une nouvelle fois ses bras autour de la jeune femme et la serra doucement contre lui.

- Tu n'as rien à te reprocher, c'était la meilleure chose à faire.

Il caressa toujours avec douceur sa longue chevelure blonde et son dos, pour tenter de la calmer. Il n'aimait pas la voir souffrir, et il avait encore une fois l'impression qu'il était le fautif. Au fond, c'était lui qui était au centre de toutes ces disputes ...

- Tu n'es oupable en rien, rassure-toi ... lui murmura-t-il.

De nouveau le bel elfe s'approcha de moi et me pris dans ses bras, avant de me dire que je n'avais rien à me repprocher, que j'avais fais la meilleure chose. Mais je n'y croyais pas. Non parce que blesser n'était pas la meilleure option. Mais qu'aurais-je fais à la place?
Puis, il m'assura que je n'étais coupable en rien. Mais... Coupable, non. Méchante et cruelle, oui.

-Dagnir, je ne suis pas coupable. Je suis cruelle.

Mais c'était dans ma nature d'elfe? Les changements étaient si radicaux qu'il ne faisaient peur. J'allais même jusqu'à être dégoutée de moi-même.

-Pendant un instant j'ai l'impression de moi aussi être une créature maléfique. avouais-je sans masque...

La jeune femme aux longs cheveux blonds disait se sentir cruelle, et non pas coupable. Elle avait l'impression d'être une creéature issue du mal, à cause de tout ce qu'elle venait de faire et dire, et ces mots, Dagnir ne pouvait les entendre. Il ressera son étreinte sur elle.

- Je t'interdis de penser ça une seule seconde, dit-il dans un ton froid, comme pour lui donner un ordre.

Le bel elfe ne savait que trop bien à quel point les créatures maléfiques pouvaient être abominable, et Elfée n'était en rien comparables à ces dernières. Si c'était vraiment le cas, il ne serait jamais tombé sous son charme, et ça, il voulait bien le lui rappeler.
Il s'écarta doucement de sa jeune compagne pour pouvoir regarder son beau visage, qu'il caressa doucement du bout de ses doigts gelés.

- Jamais de la vie je ne serais tombé amoureux d'une créature du Mal, alors crois-moi, tu n'es pas comme ça.

Il captura alors les lèvres de sa belle dans un tendre baiser, afin de chasser toutes ces mauvaises pensées qui pouvaient la torturer de part en part. Il laissa ainsi un silence s'installer entre eux, durant quelques secondes, avant de reprendre de nouveau à voix basse :

- Tu as simplement dit tout ce que tu avais sur le coeur. La franchise n'est pas une tare Amour, saches-le.

Lorsque je me fis ordonner de ne jamais penser ainsi, je détournais le regard, laissant une larme couler sur ma joue. Une des larmes pures qui proviennent du cœur lorsqu'on a mal, celle qui montrent à quel point parfois, on peut se faire du mal intérieurement. Mais lorsqu'il m'avoua qu'il ne serait jamais tomber amoureux d'une créature du mal, je me sentis bien. C'était ce genre de bouffés de chaleurs qui montaient en moi lorsqu'il me disait qu'il m'aimait. Et lorsque ces bouffées de chaleur me parcouraient, elles emportaient avec elles toutes mes angoisses et mes pensées douloureuses. Et le sentiment de bien-être fit de nouveau surface lorsqu'il m'embrassa, et je ne manquais pas d'accentuer ces tendres baisers, toujours comme si c'était la dernière fois que j'y goutais.
Lorsqu'il se détacha de moi, je laissais ma tête collée à la sienne, comme si il allait tomber si je le lâchais.

-Je t'aime.

Puis, après quelques instants de silence, il me dit que je n'avais que dit tout ce que j'avais sur le cœur, que la franchise n'était pas une tare. Mais si j'allais plus loin... Si je mettais à exécution ce que j'avais envie de faire... Il y avait une voix en moi, et elle me disait de me défouler. De rentrer chez ces vipères et de leur montrer à quel point je pouvais être blessée. Cependant, est-ce que ça aurait été lâche de faire une chose pareille?

-Tu vas m'aimer pareil si je vais plus loin?

Si j'écoutais pleinement mes instincts d'elfe, j'aurais même mît leur maison en feu. Mais ce serait vraiment trop exagérer. Non, si je les blessais encore plus, j'aurais écouter mes instinct d'elfe. Et si elles étaient vraiment celles que je connaissais, leur pire crainte était que je brule tout ce qui me liait à la famille. Comme...

-Tu permettrais que je t'emprunte ton nom de famille quelques jours?

Oui, c'était directe, mais c'était le seul lien qui me rattachais à cette famille. Je n'avais qu'a en prendre un autre, et puis comme Amélia avait dit qu'elle reviendrait, je n'avais qu'à attendre le moment où elles m'appelleraient par mon nom complet pour les corriger. Et puis à coup sûr, elle tomberaient à la renverse, et ce serait pour elle la fin du monde. Et j'aurais pris ma revanche comme il se doit. Restait juste à savoir si Dagnir était d'accord...

Dagnir remarqua la fine larme qui avait coulé sur la joue pâle de sa compagn,e alors qu'il lui avait ordonné de ne pas penser qu'elle était maléfique, mais elle s'était bien vite calmé une fois qu'elle avait entendu la seconde phrase du bel elfe. Elle lui répéta d'ailleurs qu'elle l'aimait, après leur baiser, et ils restèrent front contre front pendant un moment.

C'est alors qu'Elfée avoua vouloir aller plus loin. Le bel elfe sombre ne comprit pas de qui elle voulait parler, il ne voyait pas comment elle pouvait aller plus loin avec lui, alors qu'ils s'étaient déjà donnés l'un à l'autre. Mais lorsqu'elle lui demanda de prendre son nom de famille pour quelques jours, Dagnir afficha un fin sourire.

- Je ne pensais pas que tu voudrais de cela aussi rapidement, Elfée D'al Senir ...

Le jeune elfe prenait cette demande au second degrés, et quelques part, son fin sourire cachait un peu de peine. Elle voulait posséder son nom de famille, simplement pour provoquer ses soeurs. Il se demandait si c'était seulement ce qu'elle voulait, ou si c'était également l'occasion d'un lien, comme un contrat entre eux.

*Elle a bien dit pour quelques jours, c'est clair, net et précis ...*

Il déposa alors un furtif baiser sur la joue de sa belle, histoire qu'elle ne voit pas tout de suite qu'il avait perdu son sourire à cause de ce qu'elle lui avait demandé.
Dagnir aurait préféré que toute cette histoire se passe autrement, qu'ils n'aient pas à justifier leur relation et à trouver des supterfuges pour pouvoir vivre ensemble. Certes, il n'avait jamais pensé qu'il rencontrerait un jour le grand amour, mais aujourd'hui que c'était fait, il désirait d'une vie plus tranquille, loin des conflits "familliaux" et des à-prioris des autres ...