Le parrain et le touriste (PV Edwin)

Les rues et boulevards du centre ville. Un concentré de gentils et de roublards tous accrochés à des fils. Tout du moins c'est l'image qu'avait adopté Apolion après avoir découvert la véritable nature, et surtout la taille de la ville. Il savait pertinemment qu'il ne pourrait jamais apprendre à connaître son environnement simplement en fouinant dans des recoins et en jouant les touristes comme il y a peu avec Akari bien que ce fut une rencontre particulièrement plaisante et bénéfique. En sillonnant le centre ville de Moonlight, il avait remarqué que ses habitants avaient le même défaut que ceux des grandes ville comme Rome, Florence ou Paris : ils parlaient à haute voix. C'était donc au détour d'une rue commerçante qu'il entendit parler d'un certain Edwin, un détective. Apolion savait qu'Edwin savait beaucoup de choses. C'était un maigre indice, mais c'était amplement suffisant pour l'elfe. Ce fut néanmoins après deux bonnes heures de recherche qu'il tomba finalement devant le bureau de ce Edwin. Il était noté sur une pancarte : « Edwin Skirata […] Détective privé ». La réaction d'Apolion fut un sentiment de chance évident.

*Détective privé. C'est une aubaine dans l'intérêt de ma compréhension de Moonlight et de moi-même. En espérant que cet énergumène est présent à son cabinet...*

Apolion hésita un instant, prit une grande inspiration, leva la main et toqua à la porte en annonçant à voix haute d'un ton sérieux mais pas agressif:

Monsieur Skirata ? J'ai à vous parler!

C'était encore une matinée morne sans grand changement ni grand impact, comme tout les autres matins. Il y avait une certaine quiète dans cette monotonie qu'Edwin appréciait. Saluant la petite bonne femme travaillant dans la boutique opposée, il se demanda seulement combien de temps cette paix resterait. Car il savait que le calme ne faisait qu'annoncer l'arriver de la tempête :

" Madame Michelle ! Ravi de voir de si bonne heure aujourd'hui ! Que me vaut le plaisir ?"

Levant les yeux au ciel, la brave femme lui répondit alors qu'elle sortait les pots qu'elles allait arroser :

" La même chose que d'habitude mon grand, la même chose que d'habitude. Comme tout lundi qui se respecte, j'attends ma livraison. Mais j'en déduis que puisque tu ouvres boutique, jeune homme, c'est que tu n'es pas trop occupé ?"

" C'est une façon de voir les choses.”

" Parfait ! Viens donc m’aider dans ce cas ! Les Mandragores sont presque arrivée à maturation et je n’ai pas le temps de m’occuper des Daturas. Ca serait sympa si tu pouvais les arroser puis les sortir..."

Edwin n’avait certes rien de mieux à faire et il n’attendait aucun client. Il pouvait bien aider en attendant de voir si des clients se présenteraient :

" Je pense que c’est en effet possible.” et obliquant donc vers la boutique de la fleuriste, il s’occupa donc des fleurs jusqu’à l’arrivée d’Apolion.

“Monsieur Skirata ? J'ai à vous parler!”

Se tournant pour regarder l’individu, Edwin détailla l’Elfe : sa tenue était correcte, ses mains simple et son visage plutôt expressif. Il était rare que les siens fassent appel à Edwin notamment à cause de ses pouvoirs, alors que pouvait bien lui vouloir celui-ci ?
Enlevant le tablier, il alla se rincer les mains et les essuya rapidement avant d’aller recevoir son client.

" Et a qui ai-je l’honneur ?” demanda t’il en inclinant légèrement la tête envers son compatriote en forme de salut. " Je ne me souviens pas vous avoir déjà vu...Enfin, je vous en prie, rentrez, rentrez, nous serons plus à l’aise pour parler."

Lui offrit il en ouvrant la porte en grand pour l’inviter à le suivre dans le salon de réception où il recevait ses clients.

Je vous remercie.Dit-il tout en rentrant. Je me prénomme Apolion. Ravi de vous rencontrer. J'aurais besoin d'informations détaillées sur cette charmante ville et j'ai ouït dire que vous étiez un homme fort bien placé pour subvenir à ma requête.

Apolion trouvait l'homme assez jeune et fort aimable malgré un air légèrement froid. Il semblait lui aussi être le genre de personne qui sait mesurer son ton de parole selon la situation. Par conséquent, pas question de jouer sur les doubles sens et autres tour de passe-passe oraux avec lui. Ses oreilles d'elfes confirmait déjà certaines des pensées d'Apolion qui appréhendait les réponses d'Edwin. C'est la raison pour laquelle le sourire eut peine à s'installer sur le visage du nouveau venu. Il gardait cependant un air à la fois frais et attentif. Il dégageait aussi une sorte d'aura professionnelle particulière. A croire qu'il ne s'investissait que si besoin était, quelque soit la tâche à accomplir et pour qui.

*Voyons voir si cet énergumène à une approche plus... didactique que ma précédente rencontre*

Alors que cette pensée lui esquissa un léger rictus, il redirigea son esprit vers Edwin en espérant bien sûr que le détective allait l'aider à mener l'enquête.

Moi qui m'attendait à poser les questions le premier... Mais soit. A grande ville accueillante, grandes bouches bruyantes. Alors permettez moi de me prendre au jeu. Car oui, je n'ai rejoins cette province que très récemment. Oui, j'ai vécu un temps plus que conséquent auprès des humains et si je savais comment j'ai atterri ici ils serait peut-être venu me chercher -ce qui n'est pas le cas je vous rassure, puisque tout le monde semble psychoter à l'entente du simple mot humanité- et enfin oui, j'ai bien évidemment tenté de vous apparaître comme le gentil touriste qui caresse dans le sens du poil.

Apolion marqua alors une courte pause, soupira comme si il répétait toujours la même chose, et repris de plus belle, d'un ton un peu plus direct avec malgré lui un léger sourire d'agacement, comme sarcastique.

Dites vous, sachant tout cela, que si j'avais l'once d'une idée que la magie existait, et par la même occasion Moonlight, sachez bien que je me serait fait un plaisir de rester cloîtrer dans une cabane de berger basque, me retenant sévèrement de jouer les Christophe Colomb mystique et de ne pas venir. Alors dites-moi une chose avant toute... Reprenant un air sérieux il lança en espérant très fort ne pas se mettre Edwin entièrement à dos en jouant le stagiaire qui veut tout savoir tout de suite. Est-ce que je vaux la peine d'être mis au courant de ce que je suis réellement ?

Apolion avait, étonnamment, grandement apprécié le geste d'Edwin. Son passé était peut-être plus court, mais il n'en restait pas moins riche en bien des points. Il aurait presque plein sa jeunesse si tout cela n'avait pas mener le détective jusqu'ici. On voyait qu'il n'était pas encore remis d'avoir été au premier plan. Il semblait néanmoins être une personne bien plus enclin au combat que ce vieux Apolion. Lorsqu'Edwin enchaîna sans tarder sur ce qu'était Moonlight; ses rouages, le sens de ses aiguilles. Apolion fut attristé par ce qu'il entendait. Le mal séparé du bien, un conseil au dessus de tout à la manière d'une oligarchie commerciale, l'absence totale d'évolution matérielle au delà des quelques lampadaires qui arborent une infimes parties des rues.Cette magie-tech ajoutée à une répartition entre le bien et mal qui ferait hurler de douleur le défunt Martin Luther King Jr. était aussi cohérente que le traité de Versailles après la Grande guerre de 14-18.

Du changement. Moonlight était manifestement en retard. Et si les humains sont parfois des idiots assoiffés de sang autant que de connaissances, ils n'ont pas eut que des mauvaises idées. La ville et grande mais ce n'est pas une grande ville. La ville est pourtant vielle. Mais sa hiérarchie date de bien avant. Apolion rumina dans ses pensées un court instant.

*La pègre, le conseil, l'association. Plus connus sous les noms de tiers-état, dictature, et noblesse de ce que j'ai pu en comprendre. N'y a-t-il aucun philosophe, aucun penseur, aucun ingénieur, aucun médecin, aucun économiste, aucun chimiste, aucun physicien ? Juste des gens... vides ? Partant de ce postulat, Edwin est un survivant au milieu d'une guerre froide entre idées nouvelles et caprices de puissants.*

Il accepta sa tasse de thé en sachant que cette appellation n'allait pas correspondre à Moonlight avant un bout de temps.

Bien entendu tu ne prends pas la monnaie améric... humaine. Mais qu'en est-il de leurs idées ? Après tout, on ne peut pas laisser un lieu aussi grand que Paris et aussi important que New-York dans l'état d'un village médiéval espagnol. Si ? En payement matériel, je n'ai que cette amulette en argent ornée ayant appartenu à un professeur italien de la renaissance nommé Filippo Villani. Il sortit l'amulette en croix de sous son habit. C'était une croix chrétienne en argent pur portant un rubis en son centre. Je suis manifestement coincé ici et je tiens à ce que ma nouvelle "demeure" ne ressemble pas au Berlin des années 40 à 80. On est au 21ème siècle, la liberté d'expression est acquise d'avance.

Il lui tendit la croix en argent et attendait. Qu'allait-il choisir: prendre l'oeuf dans la couveuse ou le faire éclore ?

La situation devenait dangereuse. Ce qu'Edwin disait sur les institutions de Moonlight ressemblait maintenant à des menaces. Non pas de sa part, mais de celle de ce soi-disant conseil. Apolion cru s'évanouir. Le cas de cette ville n'avait finalement rien à voir avec ce qu'elle aurait pu être. Apolion, décontenancé, pensa tout haut:

Utopie que de croire à la bonne foi des êtres supérieurs.

La soif de pouvoir qui en a détruit tant avait ici l'air d'être la véritable incarnation du mal et de la stupidité plus qu'une simple "offrande" de leur part. Apolion avait pourtant tant de choses à demander, à questionner, à éclairer... à aimer... Il n'était en rien le bienvenu dans cet endroit. Sans même que les grands n'aient eu vent de son existence. Il se résigna alors à poser des questions banales. Les deux premières pour confirmer ses craintes, la troisième, pour tenter de les fuir avant qu'il ne soit trop tard, pour Apolion, comme pour Edwin.

Je n'aurais alors que trois questions à la manière de trois voeux. La situation est elle vraiment aussi désespérée que tu le laisse paraître ? Qu'est-ce que je risque à être "humain" comme je l'ai été jusqu'à mon arrivée ici sinon une mort en public ? Et comment quitter cet endroit ? Je ne suis pas chez moi parmi mes semblables alors pourquoi lutter pour les autres. Tu dois savoir ce que c'est, toi. Et encore une fois je n'ai pas de monnaie. Juste ce pendentif en argent. Ou alors ça aussi n'a aucune valeur en ce lieu ? Même fondu ?

Si il n'a connu la magie que maintenant, il espérait au moins un peu que les réponses d'Edwin allait lui laisser un souvenir de celle ci qui n'était pas aussi noir que jusqu'à aujourd'hui.

Un payement en travail. Et dire qu'Apollon n'y avait pas penser. Et même si la situation se complexifiait au fur et à mesure, il n'avait pas vraiment le choix. Si il refusait il tournait le dos au seul moyen qu'il avait d'avoir une vie à Moonlight même si l'endroit -bien que charmant. en apparence- lui déplaisait de manière suffisamment conséquente pour qu'il ait envie de retourné sur Terre. Et si les questions avaient ce prix, alors il lui donnerait ce prix. Apolion grommela tout de même pour lui même.

*...Je me demande vraiment comment aucun de nous deux n'y a pensé plus tôt... C'est bien malin de notre part... Heureusement au moins que c'est avec lui que je vais travailler.*

Apolion se redressa, repris son air sérieux qu'il portait au début de leur rencontre et annonça:

J'accepte tes conditions. Je travaillerai pour toi un premier mois. Tu me diras ensuite ce qu'il en est de mon ultime question. En revanche, je me demande bien quel genre de travail je devrait accomplir. Est-ce un travail d'assistanat quelconque ou est-ce plus... complexe ?

Apolion voulu acquiescer mais ravala vite sa salive quand Edwin lui annonça ce qu'il risquait à faire référence à son ancienne vie. Cependant, cette vie allait lui donner un avantage. Il avait été observateur pendant de très nombreuses années dans de très nombreux environnements, il était donc prédéfini pour ce poste. De plus, cela justifiait sa présence en ville et lui accordait un accès plus ou moins illimité dans l'espace public tant qu'il ne se faisait pas remarquer à la manière d'un Giordano Bruno devant l'Eglise.

Je promets de me tenir tranquille. Non pas que j'ai le choix, certes, mais quand tu me dis que je risque la mort, je ne vais pas chercher la petite bête au risque de rameuter la grosse. Il me faudrait néanmoins quelques détails comme les horaires, les modalités de retour des observations... Oh et si il y a des endroits à privilégiés ou au contraire à éviter. Après quoi je commence quand tu veux.

Il allait se remettre au travail comme au bon vieux temps. Loger en échange d'aide. Comme il a eu l'habitude de faire à l'académie des sciences. Cependant la ville est grande. Il lui fallait un point de départ et il espérait que les indications d'Edwin allaient le conduire là où l'intrigue prenait place. Dans ce genre de cas, c'était pour Apolion comme écrire une scène de théâtre: "On observe les personnages, leurs actions en didascalies, leurs paroles, et on essaye de comprendre ensuite. Mise en condition, écriture, compréhension, conclusion." La partie complexe de la chose allait surtout être d'identifier les mentalités qui avaient l'air radicalement différentes.

*On ressort la plume et le calepin ! Edwin, patron, tu ne vas pas être déçu.*

A notre futur.

Il lui serra fièrement la main. Les deux nouveaux "collègues" --Edwin restait le patron-- allaient former un duo d'une efficacité certaine. C'était en tout cas la pensée d'Apollon et visiblement celle d'Edwin aussi qui semblait enthousiaste à l'idée que les deux elfes collaborent, ce qui ne manqua pas de rassurer Apolion. La tâche allait cependant s'avérer longue, fastidieuse, mais diablement enrichissante. En premier lieu parce qu'Apollon avait quartier libre quant au lieu et ne devait tout simplement pas faire preuve de mauvaise foi quant aux horaires, et en second lieu parce qu'Edwin obtenait une deuxième paire d'yeux à sa disposition. L'affaire allait en deux sens qui n'était désormais plus contraire à la manière d'un cercle vicieux qui au lieu de nous projeter vers notre perte, nous faisait bénéficier d'un avantage à ne surtout pas négliger.

*J'ai hâte de commencer. Edwin et Apolion. "Le Parrain et le Touriste". Cela ferait un scénario excellent pour la télévision. Mais bon, restons dans l'ambiance de la ville et gardons ce genre de réflexion pour nous. Je sens tout de même que je vais passer beaucoup de temps au "terminal" les premiers temps.*

Apolion préféra privilégier l'écoute au quelconques interventions qu'il aurait pu faire. Ce n'était qu'une simple visite guidée mais le peu de détails pouvait tout de même l'aider à gagner du temps lors des futurs allé et venue aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il suivait Edwin à travers le bâtiment en observant attentivement. Quand ils arrivèrent au "coin détente" Apolion fut émerveillé de ce qu'il vit: une borne d'arcade ! Il était certes très mauvais à ces jeux là mais il restait comme un gamin devant ces machines. Il n'eut pas le temps de voir de quel jeu il s'agissait qu'Edwin l'invita à choisir une chambre. L'elfe ne voulant pas tergiverser pendant trop longtemps pris la chambre à côté de celle marquer "M", tout simplement à la suite de celle d'Edwin. C'était dans la continuité de la pièce et de toute manière, les chambres n'avaient pas l'air bien différentes les unes des autres.

Apolion redescendit en pensant vainement à ce qui pourrait combler ses meubles sans succès. Mais il passa vite à autre chose après avoir rejoins son nouveau patron. Il voulait demander si monsieur ou madame "M" serait bientôt là mais favorisa encore une fois l'écoute aux interventions et demanda simplement:

Y a-t-il autre chose à visiter ? Tu m'avais parler d'un labo précédemment. A moins que ça ne se fasse plus tard.

*Génial ! Me voilà presque membre de la police scientifique moonlightoise... moonlightaise... tienne ? Je demanderai comment on le prononce plus tard. Mais je reste curieux de rencontrer "M". Hmhmm. Ca fait penser à James Bond.*

*Encore un japonais ?!*

Décidément, les restaurants japonais étaient très prisés ici. Cependant, même si il avait gardé un souvenir particulier du restaurant ou Akari et lui on fait plus ample connaissance, Apolion et Edwin n'allait surement pas dans le même établissement. De ce fait, l'elfe se devait de ne rien divulguer de trop. Il tenait à conserver son image à la manière du cardinal qu'il a été. Il lui était arrivé une histoire similaire en ce temps là. Il avait rencontré une certaine Victoria avec qui il eut une relation de tout les diables et il apprit plus tard que son "collègue" était en réalité l'homme qui hébergeait la donzelle et qui convoitait la belle depuis bien longtemps. Mais il s'agissait du passé. Et il y avait relativement peu de chance qu'Akari et Edwin se connaissent. Ce fut d'ailleurs la dernière pensée d'Apolion dans le court laps de temps qui avait séparé la question de sa réponse.

Et bien ce sera avec grand plaisir. Cette gastronomie a l'air assez populaire ici, non ?

Hochant de la tête, il emboîta le pas en sortant de l'édifice en premier et laissa ensuite Edwin le guider jusqu'à un restaurant qui, à sa surprise, n'était pas exclusivement japonais mais couvrait dans les grandes lignes la quasi totalité des gastronomies d'Asie pacifique, dont les plats vietnamiens. Apolion, qui avait eut tout le temps du monde pour explorer les bizarreries culinaires sévissant autour du globe, s'était forgé un goût tout particulier pour les cuisines française, levantine et indochinoise. L'endroit était donc tout approprié. Il ne semblait pas être plein à s'en découdre les boutons de manchette, ce qui rendait l'endroit plus agréable à l'oeil et à l'oreille.

Je vois que tu as des goûts exotiques. J'ai hâte.

*J'adore quand "gustatif" rime avec "instructif".*

Il tint la porte à Edwin et se préparait déjà à emmagasiner toute les infos qu'il pouvait imaginer recevoir lors du repas.

"Ravi que cela te plaise, l'ami. - et se tournant vers la serveuse, il lui fit signe qu'ils prendraient un menu buffet pour d'eux. Celle-ci hocha de la tête et leur fit signe de prendre place où ils voulaient. Prenant une place près de la fenêtre donnant sur la rue, Edwin y laissa sa veste et reprit ce qu'il disait : " Donc pour reprendre notre petite discussion, commençons par une petite leçon d'histoire :

Moon a été fondé il y a de ça presque quatre-cents ans maintenant. Les habitants de cette ville sont alors pourchassé par les Hommes, l'Homo Sapiens, les Crétins, appellent les comme tu veux. Majoritairement à cause de l'Eglise qui réfutait l'existence de la magie, son existence remettant en cause les enseignements de Dieux, tout ça, tout ça. Moment assez...brutal. Les peuples magiques ont donc décidé de trouver refuge ici et se sont isolé du reste du monde, espérant vivre en paix...Evidemment, il n'en fut rien. Alors bien sur, les premières années furent plutôt calmes et paisibles, mais cela ne dura pas. Il y eu rapidement des dissociations entre les races, en commençant par les hybrides, que beaucoup ici considèrent comme des demi-humain. Puis se fut les Vampires et les Démons qui arrivèrent et se fut rapidement la discorde générale. Alors, par je ne sais qu'elle autorité suprême, un "miracle" si l'on peut dire fut écrit : un Conseil fut créer et tout le monde leur obéis et tous vécurent heureux, fin de l'Histoire. Enfin, comme si c'était possible...Le conseil fut composé d'un représentant par race, Démons compris. Et ce sont les descendants de ces derniers qui représentent aujourd'hui les Races. Et le conseil était là depuis le départ mais c'est à ce moment là qu'il a prit tout son sens... Hmph, quelle blague. Un ramassis d'hypocrite se complaisant dans le pouvoir. Et puis, pour arranger le tout, tu as l'association des Mages, aussi connu sous le nom de l'Association qui prend en pouvoir. C'est un groupe de dirigeant qui pensent différemment et qui, disons, agissent un peu plus, mais pas forcément aussi innocemment que tout le monde ici peut le penser. Ajoutons à tous cela les quartiers de l'ombre qui représentent presque un quart de la ville, dirigée par deux pègre et...Phantom. Là, bha...pas grand chose à dire. Yakuza, Mafia Italienne, Don de Chicago, fait ton choix, mais le principe est là quoi.

Ah, et bien sur, après minuit, la ville est au Démons et aux Vampires. C'est plus ou moins la règle tacite de tous. Du coup, mieux vaut vivre dans le bon quartier, si tu vois ce que je veux dire. Encore une règle tout droit sortie de la plume magique de je-ne-sais-quel-entité-qui-n'a-pas-réfléchis-plus-de-trois-secondes surtout qu'en au répercussion que ça a eu, enfin bref, voilà le topo. Tu suis jusque là ?"